Voilà trois ans déjà que nous enregistrions les premiers épisodes de Procrastination avec Laurent Genefort et Lionel Davoust, par envie de tenter l’expérience, sans bien savoir dans quelle mesure il y aurait un public pour ce type de podcast sur l’écriture. Trois ans plus tard, non seulement les retours ont été plus qu’encourageants, mais vous êtes de plus en plus nombreux à venir nous en parler en dédicace ou à nous écrire à ce sujet, ce qui nous touche énormément et nous encourage bien évidemment à poursuivre.
Le programme initialement prévu pour la fin de la saison 3 et le début de la 4ème a toutefois été un peu chamboulé par des questions pratiques qui compliquent l’organisation de nos enregistrements. Après diverses discussions sur le sujet, Laurent Genefort a proposé de céder sa place, et le nom de sa future remplaçante s’est imposé très vite en la personne d’Estelle Faye. En plus d’être une amie très chère, Estelle a beaucoup de choses passionnantes à dire autour de l’écriture et du fonctionnement du milieu de l’édition, et pourra couvrir des domaines dont Lionel et moi n’avons pas d’expérience directe, comme l’écriture pour la jeunesse.
C’est avec un pincement au cœur que nous annonçons cette nouvelle, car ces trois années d’échanges et de partages avec Laurent furent riches et belles, et sa gentillesse comme son érudition sur le domaine de la SF nous manqueront. Mais nous nous réjouissons par avance des enregistrements à venir avec Estelle et la nouvelle dynamique qui s’installera dans le podcast.
Compte tenu de ces changements, la saison 3 sera diffusée jusqu’au 1er août, et la saison 4 ne commencera que le 15 octobre. Les deux derniers épisodes de la saison seront les suivants :
s03e21, 15 juillet : Séparations et relations entre littératures générale et de l’imaginaire
s03e22, 1e août : Les ateliers d’écriture
Je profite de cette occasion pour remercier encore une fois nos auditeurs de leur fidélité, c’est un réel plaisir de nous savoir écoutés et soutenus ainsi depuis trois ans. Comme toujours, n’hésitez pas à nous laisser des commentaires sur le fil dédié du forum Elbakin ou sur les réseaux sociaux, et à nous suggérer des idées de thèmes que nous n’aurions pas encore abordés.
Le 11 juin dernier, j’étais conviée par Agnès Gayraud alias La Féline à participer à une création autour de son prochain album Vie future dans la petite salle intimiste de la Maison de la Poésie, en compagnie de trois autres écrivains : Blandine Rinkel, Cloé Korman et Vincent Message. Agnès y dévoilait, seule à la guitare et accompagnée de bandes enregistrées (et parfois des chœurs de Blandine) les chansons de ce très bel album à paraître à l’automne, tandis que nous lisions des textes en résonance avec leurs thématiques. J’avais choisi d’écrire pour l’occasion un court texte intitulé « J’ai rêvé du futur », en écho à l’un des thèmes de l’album, qui se projette à court terme dans un futur inquiet. Ma lecture s’accompagnait d’une version instrumentale du single « Palmiers sauvages » qui pose le décor et le situe en 2034, entre réchauffement climatique et certitude d’une catastrophe en approche.
(c) Ben Gaston
Ce fut une soirée mémorable, magique et intense. Inédite aussi pour moi qui ai peu l’habitude de ce genre d’exercice hors du contexte des concerts des Deep Ones : j’admire depuis des années la musique de La Féline, particulièrement l’album Triomphe pour sa dimension fantasmatique et ses thématiques originales (je lui avais d’ailleurs consacré une chronique et une interview sur Le Cargo !), et je serais de toute manière allée voir ce concert si je n’y avais participé. Lire ce texte en public a été en soi un moment très fort, mais vivre de l’intérieur ce concert si particulier, ce premier dévoilement des morceaux, était peut-être encore plus marquant. J’en garde le souvenir d’émotions intenses, d’un sentiment très fort d’empathie lors des morceaux consacrés au deuil d’un proche, évoqué l’instant d’avant dans un enregistrement bouleversant de la mère d’Agnès évoquant le disparu.
Deux de mes camarades du Cargo, Ben Gaston et Philippe Ache, étaient dans le public et ont consacré un article à cette soirée avec les photos de Ben et les mots de Philippe, que vous pouvez lire ici même.
Vie future a déjà beaucoup tourné chez moi pendant la préparation de ce projet, mais il sortira officiellement en octobre, accompagné notamment à Paris d’un concert au Café de la Danse le 12 décembre (vous m’y verrez probablement dans le public). Je publierai sans doute ultérieurement sur le blog le texte écrit à l’occasion de cette création.
Élément Déclencheur, c’est le titre d’un tout nouveau podcast consacré au thème de la création, dont chaque épisode invitera un artiste à parler en détail de son processus. J’ai le grand plaisir d’être invitée à ouvrir le bal dans le premier épisode mis en ligne il y a quelques jours, sur une proposition de César Bastos que je remercie chaleureusement.
J’ai le grand plaisir d’avoir été conviée par La Féline, dont j’aime énormément le travail, à apporter une contribution à une création autour de son nouvel album Vie future qui paraîtra cet automne, en compagnie de quatre autres écrivains : Jean-Baptiste Del Amo, Blandine Rinkel, Cloé Korman et Vincent Message. Ce sera le 11 juin à la Maison de la Poésie et les morceaux de l’album y seront entrecoupés de lectures. Voici la présentation qu’en faisait Agnès Gayraud sur Facebook :
“Alors voilà, il finit toujours pas arriver, le futur, enfin bientôt, très bientôt il arrive.
VIE FUTURE, c’est le titre du nouvel album qui viendra de l’avenir jusqu’à vous en octobre 2019. Je l’ai écrit entre la mort d’un être très cher et la naissance de la prunelle de mes yeux. Je n’ai pas trop su au début où toutes ces nouvelles chansons m’amenaient et puis j’ai compris, elles parlaient de vie future, d’avenir proche et d'(impossible) immortalité, aussi de la vie rétrécie qui nous attend avec ses gros nuages obscurs pleins de carbone, celle qu’on rêvait aussi, avant, quand on y croyait, au futur, un peu comme des gosses lancés sur des fusées. Elles visaient une sorte de monde de science-fiction en même temps qu’un monde intime : je voyais des planètes terraformées comme dans Silent Running (un de mes films préférés de SF un peu cheap mais si beau) et des scènes d’apocalypse ; des chiens errants, des eaux toxiques et des visages aimés, tellement aimés, qui donnent le courage d’affronter tout.
Alors il vient, il arrive, ce troisième album qui vient boucler ma petite trilogie existentielle après “Adieu l’enfance” et “Triomphe”. Premiers signes : vous convier à ce petit showcase à la Maison de la Poésie – Scène littéraire le mardi 11 juin. Je jouerai les chansons seule mais entourée du plus distingué des choryphées : les écrivains amis Mélanie Fazi, Jean-Baptiste del Amo, Blandine Rinkel, Cloé Korman et Vincent Message qui me feront l’honneur d’entremêler aux chansons leur choix de brèves et pénétrantes lectures d’anticipation.
Réservez, c’est déjà (bientôt) demain.”
Tous les détails pratiques figurent sur le site de la Maison de la Poésie et la page Facebook de l’événement. Pour avoir eu la chance d’entendre les morceaux, je peux vous dire que Vie future sera un très bel album et j’ai hâte de le redécouvrir en live.
Pour ceux qui souhaiteraient en savoir un peu plus sur La Féline, vous pouvez lire les chroniques que j’ai consacrées à ses albums Adieu l’enfance et Triomphe, ainsi qu’à son ouvrage Dialectique de la pop, et deux interviews que j’avais réalisées pour Le Cargo (en 2015 et 2017).Et voici l’un de mes titres préférés de l’album précédent, chanson sur une guerrière qui ne pouvait que me parler :
Pour la deuxième année consécutive, le collectif The Deep Ones dont j’ai la joie de faire partie se produira au festival Echos et Merveilles près de Toulouse pour un nouveau concert de lectures musicales. Nous nous y produirons le dimanche 28 avril entre 13 et 14h au Village des Légendes et serons par ailleurs en dédicace tout le week-end. Les membres présents seront cette fois : Ghislain Morel, Christophe Thill, Ophélie Bruneau, Patrick Eris, Bruno Pochesci et moi-même. Nous avons tous gardé un excellent souvenir de l’édition 2018 du festival et sommes absolument ravis d’y être à nouveau conviés.
Pour vous donner un aperçu de l’ambiance, voici un extrait du concert de l’an dernier :
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