Blog : catégorie Musique - page 6

Deux mondes parallèles

Si j’écris peu ici ces temps-ci, c’est aussi parce que j’écris beaucoup là-bas, sur ce petit rafiot cher à mon cœur. Et je ne suis pas sûre que le récit détaillé de mes aventures musico-photographiques passionne les gens qui traînent sur ce blog. Mais depuis la rentrée, la partie de ma vie qui n’est pas consacrée à la traduction ressemble surtout à ça :

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(Featuring Liesa Van der Aa et Françoiz Breut en session, Robi en interview, Lidwine en live.)

Cette année plus que d’autres, j’ai l’impression d’évoluer dans deux mondes parallèles qui ne coïncident jamais vraiment. Et je me rappelle avoir écrit il y a quatorze ans ma nouvelle « Matilda » pour cette raison : parce que tout ce qui touche à la musique est difficile à expliquer, et que je ne savais pas comment décrire aux autres ce que j’allais chercher dans les salles de concert. Alors pourquoi ne pas essayer de le capturer aussi en images ?

Depuis quelque temps, je me demande comment une année aussi joyeuse peut succéder à une année 2011 aussi morose. Tranquille en apparence mais riche en découvertes, en rencontres, en petites aventures improbables. Il y a eu peu d’années où je me sois sentie aussi vivante.

 (Introducing Liesa Van der Aa dont l’excellent premier album  Troops sort le 15 octobre.)

 

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"Serpentine" en concert

J’ai déjà parlé ici de la très belle adaptation musicale de ma nouvelle « Serpentine » par le compositeur Jérôme Marie. Il était question, depuis le début du projet, qu’il soit joué en concert : ce sera chose faite le 13 octobre, à la chapelle des Cordeliers de Clermont-Ferrand. Trois pièces inspirées de « Serpentine » seront jouées par un orchestre, ainsi qu’une adaptation de Sylvana de Michel Pagel, entre autres choses. Le concert sera gratuit et commencera à 20h30.

Dans l’après-midi, à 15h, je participerai également à une rencontre à la librairie Les Volcans, toujours à Clermont-Ferrand.

Que dire sinon que je suis impatiente, et forcément un peu émue. Découvrir ces morceaux chez moi, c’était déjà une belle surprise. Les écouter jouer par un orchestre, ça devrait être une expérience à part.

 

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Après Carver

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Dans l’entrée précédente consacrée au projet musical « Playing Carver », j’écrivais qu’une bonne partie de la semaine tournerait autour de ce projet. Je ne savais pas encore qu’au stade de la deuxième séance, où le groupe avait autorisé le Cargo à venir filmer deux morceaux, j’allais me retrouver un peu par hasard à assister à toute une après-midi de répétitions. Il m’est déjà arrivé de voir quelques balances, mais jamais les répétitions elles-mêmes. Je garde (et garderai sans doute toujours) un vieux fond de fascination adolescente pour les coulisses de la musique et les gens qui la font ; voir un spectacle se mettre en place sous mes yeux, en même temps que je découvrais les morceaux, a été une expérience fascinante.

 

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Une fois les deux vidéos tournées, je reste attendre le bon moment pour prendre les photos posées qu’ils ont accepté de m’accorder. Le groupe se concerte pour décider de l’ordre des morceaux, le premier filage est beau mais un peu longuet, quelque chose ne fonctionne pas tout à fait dans l’enchaînement, le souffle retombe entre un début intense et un final impressionnant. Après une pause et la séance photo, nouvelle discussion pour modifier l’ordre, et cette fois, petit miracle : le deuxième filage est plus nerveux, plus fort, et je vois d’un coup se dessiner ce que sera le spectacle du lendemain. J’ai trouvé intéressant de voir naître l’alchimie entre les membres de ce collectif hétéroclite, avec ce que chacun apportait de sa patte personnelle. Et de voir se côtoyer sur une même scène des musiciens que j’ai déjà beaucoup vus jouer (John Parish et Marta Collica), et d’autres beaucoup moins (Atlas Crocodile) ou encore jamais (Gaspard LaNuit).

 

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Parmi les deux vidéos filmées par Renaud pour le Cargo, j’aime tout particulièrement celle-ci. Parce que le morceau, écrit par Csaba Palotaï d’Atlas Crocodile, est magnifique. Parce que les conditions particulières (espace restreint, peu de lumière, une seule caméra pour sept musiciens) ont débouché sur une manière de filmer que je trouve très créative et très belle : voir la façon dont les musiciens sont dévoilés un par un, parfois de loin, sur un rythme qui épouse celui du morceau.

 

 

 

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L’effet de surprise n’était plus le même pour moi le lendemain. C’était un peu étrange de faire partie des seules personnes à connaître en partie le spectacle. Mais il y avait une tension, au moment de les voir monter sur scène et de se dire : voilà, ils ont répété toute la semaine, c’est vers ça que tendait le projet, le moment est venu. Le résultat était beau, le public emballé, ce fut une belle soirée. D’une manière un peu absurde, je me suis sentie fière d’eux, de ces musiciens que je connais bien pour certains mais très peu pour d’autres, et que j’ai eu l’occasion d’accompagner un peu. J’ignore ce que deviendra le projet et si ces morceaux seront enregistrés. Mais la question leur a souvent été posée hier, et j’espère qu’elle portera ses fruits d’une manière ou d’une autre. Ce serait dommage de laisser ce perdre ces chansons et de ne garder aucune trace du projet. En attendant, il me reste beaucoup de photos à trier dont j’ignore encore que faire. Peut-être créer pour commencer un album Flickr avec une sélection des photos à différentes étapes (photos posées, répétitions, concert). J’ai envie d’en faire quelque chose, reste à savoir quoi.

 

Pour ceux qui souhaiteraient en savoir plus, le Cargo leur a donc consacré toute la semaine une sorte de mini-dossier : interview vidéo, deux morceaux filmés, trois séries de photos (portraits, répétitions, live) et un compte-rendu du concert. C’est la première fois que j’ai l’occasion de suivre un projet musical d’aussi près, et je suis ravie que ça ait été pour celui-là.

 

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Autour de Carver

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J’espère que ceux qui me suivent sur Facebook me pardonneront ce doublon, car j’y ai déjà pas mal abordé le sujet, mais je tenais à donner un coup de projecteur sur un projet musical auquel je m’intéresse de près depuis que j’en ai entendu parler il y a quelques mois. Parce qu’il est intrigant sur le papier : un concert tournant entièrement autour de l’œuvre de Raymond Carver, entre mise en musique de ses textes et chansons inspirées par son univers et son écriture. Et parce que ledit projet, baptisé « Playing Carver », implique des gens que j’aime beaucoup. L’inimitable John Parish, musicien et producteur dont je suis de très près la carrière depuis une quinzaine d’années – depuis le magnifique Dance hall at louse point co-écrit avec PJ Harvey en 1996. Marta Collica, découverte sur scène à ses côtés il y a quelques années et dont je suis également la carrière solo. Et puis leurs amis d’Atlas Crocodile et Gaspard LaNuit, dont j’ai croisé la route plus récemment par le biais de Marta. Un collectif cosmopolite, inventif et attachant pour un projet que j’ai hâte de découvrir enfin sur scène. Il n’est prévu pour l’instant de jouer ces chansons que deux fois : ce vendredi soir à la Dynamo de Pantin, puis samedi au festival « La Marmite », près du Mans.

 

 

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En attendant le concert lui-même, et puisque John et Marta sont en résidence à Pantin le temps de cette semaine de répétitions, c’était l’occasion de leur ouvrir les pages du Cargo. D’abord avec une  interview vidéo qu’ils nous ont accordée lundi pour expliquer le projet. Puis une  séance photo qui s’est déroulée dans la bonne humeur et les fous rires. Et puis d’autres choses encore à venir. Le côté éphémère du projet nous donnait d’autant plus envie d’en garder une trace. Beaucoup de choses, de ce fait, tournent pour moi autour de « Playing Carver » cette semaine. Une de ces occasions où je suis ravie de pouvoir profiter de l’outil Cargo pour soutenir et accompagner les projets d’artistes que j’admire. Qui sont aussi, humainement, des gens que j’apprécie énormément.

 

 

 

 

 

Autre coup de projecteur sur un coup de cœur récent dont je n’avais pas encore parlé ici : l’album que j’ai le plus écouté ces dernières semaines s’appelle La Fabrique, il est signé par Maud Lübeck et rassemble une douzaine de chansons moins innocentes qu’il n’y paraît au premier abord. La voix est jolie, les mélodies sont douces, mais les textes cachent parfois d’improbables doubles sens. J’ai consacré une  chronique à La Fabrique sur le Cargo, et Maud a accepté de nous offrir une longue  interview ainsi qu’une  session (que je conseille de regarder en entier sur le site : deux chansons, deux décors, deux ambiances radicalement opposées). Ainsi qu’une  séance photo dans la foulée de la session. La Fabrique est un album que je n’attendais pas, qui ressemble assez peu à ce que j’écoute en règle générale, et qui a été une jolie rencontre.

 

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Petites musiques de nuit

 

 

 

Expérience tentée récemment pour se ménager des plages d’écriture lors d’une semaine un peu chaotique : s’immerger dans une bande-son passée en boucle, non pas une sélection de chansons comme je le fais souvent, mais toute la B.O. d’un jeu vidéo. Et pas n’importe laquelle : la musique du mythique Silent Hill 2 composée par Akira Yamaoka, avec ses mélodies lancinantes au piano, ses ambiances à couper au couteau et son atmosphère onirique qui m’a, pour la première fois, rappelé celle de la bande-son de Twin Peaks. Deux villes de fiction où l’étrangeté fait loi. La nouvelle en question comportant quelques clins d’œil à Silent Hill, la bande-son s’y prêtait d’autant mieux. Parfaite pour s’immerger dans une ambiance fantastique, souvent hypnotique, souvent angoissante aussi.

 

 

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Autre bulle de sérénité au coeur du relatif chaos de la même semaine : Institut suédois, conférence de presse de l’excellent festival « Les Femmes s’en mêlent », Shara Worden alias My Brightest Diamond en showcase, petite fée malicieuse à la voix de diva et au talent ébouriffant. Croiser Shara lors du cocktail qui suit, essayer de lui dire sans trop bredouiller que sa chanson Be Brave a énormément compté, puis retourner timidement lui demander quelques photos posées avant de partir. Pas qu’elle soit impressionnante, Shara – c’est l’une des rares personnes que je puisse regarder en face sans devoir lever les yeux, et ceux qui connaissent mon gabarit comprendront ce que je veux dire. Mais enfin ce talent, cette voix, cette musique, ça intimide un peu.

 

My Brightest Diamond sera en concert le 28 mars à l’Alhambra, et ce sera parfaitement immanquable. A titre d’amuse-gueule, j’ai posté quelques photos sur le Cargo (showcase et portraits).

 

 

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