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Des silences, des sirènes, des fantômes.

Alors voilà, c’est maintenant officiel : le projet éditorial dont je parlais en pointillés depuis un moment sera un troisième recueil qui reprendra l’essentiel de mes nouvelles parues depuis Notre-Dame-aux-Écailles plus deux inédites, soit douze textes au total. Il paraîtra en octobre chez Bragelonne et s’appellera Le Jardin des silences. Pour l’occasion, mon site laissé à l’abandon depuis un moment (pour tout un tas de raisons bonnes et mauvaises) devrait être refait à neuf. Il se peut que ce blog subisse une mutation par la même occasion. La deuxième partie de l’année devrait être particulièrement bien remplie.

 

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J’en profite pour annoncer deux autres parutions. Tout d’abord une nouvelle au sommaire de Bardes et sirènes, l’anthologie officielle des Imaginales qui paraît ces jours-ci chez Mnémos. Un texte de fantasy urbaine qui se situe à Paris de nos jours et qui ne contient pas l’ombre d’une queue de poisson. Son titre : « Le Chant des autres ». Et chez Folio SF, la réédition en poche d’Ainsi naissent les fantômes, le recueil de Lisa Tuttle que j’avais sélectionné/traduit/préfacé pour les éditions Dystopia. Sortie qui coïncide presque avec celle des Chambres inquiètes, autre recueil de Lisa Tuttle dont je vous parlais récemment.La couverture est signée Bastien L., comme celles de mes recueils dans leur version Folio.

 

Je signale aussi une interview sur le blog du projet DraftQuest (qui se décrit comme « site ludique, créatif et social, qui propose de libérer ses utilisateurs des blocages de l’écriture »). Compte-tenu de l’orientation du site, il y est pas mal question d’écriture, d’inspiration, de l’influence de la traduction et des lectures. Elle est publiée en deux parties (ici et ici) et pour ce qui est de la question de mes projets en cours, vous rectifierez de vous-mêmes à partir de l’info ci-dessus.

 

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Chic planète

Small Blue Planet, c’est le nom d’un podcast créé il y a quelques mois par Cheryl Morgan (que d’aucuns se rappelleront avoir croisée aux Imaginales il y a quelques années), et qui s’intéresse à l’édition de science-fiction et de fantasy dans différents pays non-anglophones. Une heure de conversation avec deux représentants du fandom local pour parler des festivals et conventions, des éditeurs et revues, des auteurs traduits ou non traduits. Après la Finlande, la Chine et le Brésil, Cheryl Morgan s’intéresse à la France dans le dernier épisode, et j’y participe en l’excellente compagnie de Lionel Davoust. Je vous prie par avance d’excuser les éventuelles bêtises que j’aurais pu y proférer sous l’effet d’un trac que je vous laisse imaginer, n’ayant pas l’habitude de répondre à ce genre de questions en anglais. Je vous conseille par ailleurs fortement l’écoute des épisodes précédents, instructifs et conviviaux à la fois.

À propos de conseils, j’attire votre attention sur la présence samedi prochain à la librairie Charybde de Laurent et Laure Kloetzer pour présenter leur roman au titre improbable, L’Anamnèse de Lady Star. Outre l’excellente nouvelle « Trois singes » parue dans l’anthologie Retour sur l’horizon et qui s’intègre apparemment au roman, j’ai eu l’occasion de lire il y a quelque temps un extrait qui m’avait scotchée : complexe, magnifiquement écrit, et sacrément intriguant. Si tout le roman est du même niveau (et on me souffle qu’il l’est), il n’est pas totalement à exclure que ce soit une lecture indispensable. En tout cas, il y a longtemps qu’un roman ne m’avait pas autant intriguée avant lecture sur la foi d’un seul extrait.

 

Autre référence indispensable, en musique cette fois : j’ai déjà dit ici tout le bien que je pensais de l’artiste belge Liesa Van der Aa, de son album Troops et de ses concerts impressionnants où elle joue la femme-orchestre seule avec sa voix, son violon et ses pédales d’effets. Pour l’avoir revue deux fois ces derniers jours, je commence à peine à mesurer l’ampleur du phénomène. Quasiment toutes les réactions que j’ai entendues de la part de personnes l’ayant découverte en live, et qui n’étaient pas toutes a priori le public visé, se rejoignent sur un point : on a le sentiment d’assister à la naissance de quelque chose d’exceptionnel. « Elle a la carrure d’une PJ Harvey », me confiait quelqu’un qui se remettait à peine de son concert des « Femmes s’en mêlent ». Revoyant Liesa jouer l’autre soir sur la grande scène de l’Olympia en première partie d’Arno, dégageant quelque chose qui ressemblait à la grâce absolue, j’ai repensé à cette remarque et je n’ai pu que lui donner raison. J’espère que le temps confirmera. J’y crois de plus en plus.

 

 

 

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