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Nancy, ville gastronomique

Comme annoncé la dernière fois, ce passage à Nancy à l’occasion du « Livre sur la place » fut très gastronomique. Trois restaurants testés et approuvés ce week-end. D’abord « Chez Tony », traiteur italien que nous avions déjà repéré la dernière fois dans un marché couvert et où j’avais regardé des collègues de Bragelonne s’envoyer des parts d’un tiramisu franchement alléchant. J’ai testé les pâtes aux épinards et au basilic avec sauce au fromage (slurp), le pain à l’huile (re-slurp) et la panna cotta (idem). Restau officiellement approuvé par notre camarade Adriana Lorusso qui s’y connaît en la matière vu qu’elle est italienne. Samedi soir : la « Table du bon roi Stanislas » (filet de sandre pané, massepain aux cerises avec mousse au chocolat). Dimanche midi : « L’Arrosoir » plus près de la place Stanislas (poulet mariné au gingembre et un nougat glacé au coulis de kiwi que vous pouvez admirer ci-contre) – à noter que le menu affiche près de l’irish coffee un irish mirabelle dont l’intitulé m’a laissée songeuse. On y trouve également une pizza « Jean-Claude Duss ». J’ai aussi goûté des meringues à la mirabelle et rapporté un petit stock de bonbons à la bergamote. J’ai un peu l’impression de faire ma Poppy Z. Brite, mais ça me donne faim rien que de rédiger ces lignes.

 

(Veuillez pardonner cette interruption mais l’auteur de ce blog vient de s’absenter pour aller fouiller dans le frigo.)

 

À Nancy, à part les restaurants, il y a donc le festival « Le Livre sur la Place » où l’on voit défiler beaucoup de visiteurs en se disant qu’ils ne s’arrêteront jamais pour regarder vos livres, et où l’on se surprend finalement à discuter avec pas mal de lecteurs – j’ai parlé à un certain nombre de personnes déjà croisées aux Imaginales d’Épinal en mai, et ça, mine de rien, ça fait vraiment plaisir. Parmi les faits notables (ou pas) du week-end :

 

Laurent Genefort et Adriana Lorusso ont connu quelques moments de solitude lorsque leurs livres ont servi d’accoudoir à la file venue photographier Richard Bohringer au bout de notre table, et accessoirement lui acheter ses livres. Dans ce genre de salons qui invite des pointures, l’effet « vu à la télé » a toujours quelque chose de surréaliste, entre la façon dont les gens sortent leur portable pour prendre une photo souvenir, même de loin, et la familiarité dans le ton de certains quand ils s’adressent aux vedettes. C’est quelque chose que je peux comprendre, pour l’avoir vécu quand je rencontrais des musiciens que j’admire et avoir éprouvé cette impression de familiarité bizarre et forcément factice. Mais c’est assez curieux à voir dans les salons où signent des vedettes de la télé (je l’ai un peu constaté samedi, lorsque j’ai eu Pierre Bonte comme voisin de signature pendant deux heures et que tout le monde lui parlait du Petit rapporteur).

 

J’ai eu quelques discussions avec ma très sympathique voisine Elisabeth Barrière sur notre expérience des salons et sur nos « bizarres » respectifs. Par bizarres, comprenez : la galerie de personnages décalés ou carrément à l’ouest qu’on croise dans ces manifestations. Les gens qui vous posent des questions hallucinantes (comme ce type qui m’affirme que si j’écris du fantastique, « c’est parce que vous êtes jeune, ça ne se faisait pas à mon époque », et moi de me retenir de lui balancer Maupassant à la figure). Ceux qui vous racontent leur vie. Ceux qui vous confondent avec un panneau indicateur parlant (« Il est où M. Bohringer ? » « Vous avez des livres sur la bière et la limonade ? »). Ceux qui passent une heure à vous détailler leur culture SF sans jeter un œil à vos livres et qui cherchent à vous refiler leur collection de cassettes Mad Max (celle-ci est dédiée à Jess Kaan s’il passe par là, ça lui rappellera des souvenirs). Un jour, il faudra qu’on recense les cas les plus gratinés, c’est toujours distrayant. Rien qu’au salon de Nice cette année, on en a collectionné quelques magnifiques spécimens avec Pierre Pevel.

 

J’ai reçu la visite d’un lapin cénobite tout droit sorti d’une version animalière et miniature de Hellraiser. Sa maîtresse m’a d’ailleurs montré la photo de trois autres lapins cénobites existants – épatée, que j’étais. Pour l’anecdote, vous le voyez poser ici sur la magnifique couverture de Vélum de Hal Duncan, que venait de me donner sa traductrice Florence Dolisi qui fait rien qu’à dire que c’est vachement bien. Ladite couverture est signée de Daylon qui fait rien qu’à dire que c’est vachement bien. Ils finissent par donner envie de le lire, à force. Pour avoir croisé Hal Duncan à la convention mondiale de Glasgow en 2005, je garde un bon souvenir du bonhomme, ce qui a toujours tendance à faire remonter un livre sur ma pile de lecture. Même quand il pèse 666 pages (authentique).

 

– Alors que je me disais que ça faisait un bail que je ne m’étais pas amusée à faire des autoportraits dans des chambres d’hôtel, collection commencée à Saint-Malo en mai, j’ai eu la surprise de découvrir dans ma salle de bains deux miroirs perpendiculaires qui permettaient de se photographier en double. On doit pouvoir obtenir de bien meilleures photos que celles que j’ai faites samedi soir, mais je me suis bien marrée à tester les différents angles. Il a quand même fallu que je m’arrête à un moment donné, j’aurais eu l’air très con si je m’étais mise en retard pour le restaurant à cause d’une histoire de photos dans le miroir de ma salle de bains. J’en posterai certainement quelques-unes sur Flickr.

 

En un mot comme en cent, c’était vraiment chouette de reprendre les salons. La semaine prochaine, retour à Liévin (je me demande d’ailleurs si ce n’était pas là qu’avait eu lieu l’incident dit des « cassettes de Mad Max » il y a trois ans).

 

 

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