Blog : mai 2012

Arrosons les fantômes

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Aller-retour express à Saint-Malo ce week-end pour assister à la remise du Grand Prix de l’Imaginaire et recevoir celui de Lisa Tuttle pour son recueil Ainsi naissent les fantômes, dans la catégorie « nouvelle étrangère ». Chez Dystopia, c’est la fête. Parce qu’on tient énormément à ce petit livre, parce qu’on y a tous travaillé avec beaucoup d’enthousiasme, parce que ça nous fait vraiment plaisir de le voir mener son petit bonhomme de chemin et trouver un écho chez ses lecteurs. Et parce que les choses sont allées un peu plus loin qu’on ne l’espérait lorsqu’ils m’ont proposé il y a trois ans de diriger/sélectionner/traduire un recueil d’un auteur de mon choix, et que j’ai désigné Lisa dont les textes m’avaient tellement marquée à l’adolescence.

 

Pour fêter l’occasion, l’indispendable librairie Charybde nous prête ses murs, son espace et son frigo ce mardi 29 mai. Vous êtes donc tous conviés à partir de 18h30 au 129 rue de Charenton, 75012. Il y aura à boire, à grignoter, et j’apporterai peut-être des choses qui se mangent si je trouve un moment pour me mettre aux fourneaux.

Pour ceux qui n’ont pu assister à la remise des prix, ActuSF l’a entièrement filmée, merci à eux.

 

 

 

 

D’autres nouvelles numérico-éditoriales en passant. L’excellent recueil de Léo Henry, Les cahiers du labyrinthe, paru en 2003 chez l’Oxymore, vient d’être réédité chez Dystopia, avec la préface que j’avais rédigée à l’époque. Plus d’infos sur leur site. Et ma nouvelle « Miroir de porcelaine », qui était au sommaire de l’anthologie 69 chez ActuSF, est désormais en vente au format numérique sur leur site avec d’autres textes de l’antho.

 

Prochaines aventures : les Imaginales d’Epinal où je serai de passage en fin de semaine. L’anthologie Reines et dragons, où figure ma nouvelle « Les Sœurs de la Tarasque » que je suis ravie de voir enfin paraître, y sera disponible.

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Après Carver

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Dans l’entrée précédente consacrée au projet musical « Playing Carver », j’écrivais qu’une bonne partie de la semaine tournerait autour de ce projet. Je ne savais pas encore qu’au stade de la deuxième séance, où le groupe avait autorisé le Cargo à venir filmer deux morceaux, j’allais me retrouver un peu par hasard à assister à toute une après-midi de répétitions. Il m’est déjà arrivé de voir quelques balances, mais jamais les répétitions elles-mêmes. Je garde (et garderai sans doute toujours) un vieux fond de fascination adolescente pour les coulisses de la musique et les gens qui la font ; voir un spectacle se mettre en place sous mes yeux, en même temps que je découvrais les morceaux, a été une expérience fascinante.

 

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Une fois les deux vidéos tournées, je reste attendre le bon moment pour prendre les photos posées qu’ils ont accepté de m’accorder. Le groupe se concerte pour décider de l’ordre des morceaux, le premier filage est beau mais un peu longuet, quelque chose ne fonctionne pas tout à fait dans l’enchaînement, le souffle retombe entre un début intense et un final impressionnant. Après une pause et la séance photo, nouvelle discussion pour modifier l’ordre, et cette fois, petit miracle : le deuxième filage est plus nerveux, plus fort, et je vois d’un coup se dessiner ce que sera le spectacle du lendemain. J’ai trouvé intéressant de voir naître l’alchimie entre les membres de ce collectif hétéroclite, avec ce que chacun apportait de sa patte personnelle. Et de voir se côtoyer sur une même scène des musiciens que j’ai déjà beaucoup vus jouer (John Parish et Marta Collica), et d’autres beaucoup moins (Atlas Crocodile) ou encore jamais (Gaspard LaNuit).

 

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Parmi les deux vidéos filmées par Renaud pour le Cargo, j’aime tout particulièrement celle-ci. Parce que le morceau, écrit par Csaba Palotaï d’Atlas Crocodile, est magnifique. Parce que les conditions particulières (espace restreint, peu de lumière, une seule caméra pour sept musiciens) ont débouché sur une manière de filmer que je trouve très créative et très belle : voir la façon dont les musiciens sont dévoilés un par un, parfois de loin, sur un rythme qui épouse celui du morceau.

 

 

 

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L’effet de surprise n’était plus le même pour moi le lendemain. C’était un peu étrange de faire partie des seules personnes à connaître en partie le spectacle. Mais il y avait une tension, au moment de les voir monter sur scène et de se dire : voilà, ils ont répété toute la semaine, c’est vers ça que tendait le projet, le moment est venu. Le résultat était beau, le public emballé, ce fut une belle soirée. D’une manière un peu absurde, je me suis sentie fière d’eux, de ces musiciens que je connais bien pour certains mais très peu pour d’autres, et que j’ai eu l’occasion d’accompagner un peu. J’ignore ce que deviendra le projet et si ces morceaux seront enregistrés. Mais la question leur a souvent été posée hier, et j’espère qu’elle portera ses fruits d’une manière ou d’une autre. Ce serait dommage de laisser ce perdre ces chansons et de ne garder aucune trace du projet. En attendant, il me reste beaucoup de photos à trier dont j’ignore encore que faire. Peut-être créer pour commencer un album Flickr avec une sélection des photos à différentes étapes (photos posées, répétitions, concert). J’ai envie d’en faire quelque chose, reste à savoir quoi.

 

Pour ceux qui souhaiteraient en savoir plus, le Cargo leur a donc consacré toute la semaine une sorte de mini-dossier : interview vidéo, deux morceaux filmés, trois séries de photos (portraits, répétitions, live) et un compte-rendu du concert. C’est la première fois que j’ai l’occasion de suivre un projet musical d’aussi près, et je suis ravie que ça ait été pour celui-là.

 

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Autour de Carver

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J’espère que ceux qui me suivent sur Facebook me pardonneront ce doublon, car j’y ai déjà pas mal abordé le sujet, mais je tenais à donner un coup de projecteur sur un projet musical auquel je m’intéresse de près depuis que j’en ai entendu parler il y a quelques mois. Parce qu’il est intrigant sur le papier : un concert tournant entièrement autour de l’œuvre de Raymond Carver, entre mise en musique de ses textes et chansons inspirées par son univers et son écriture. Et parce que ledit projet, baptisé « Playing Carver », implique des gens que j’aime beaucoup. L’inimitable John Parish, musicien et producteur dont je suis de très près la carrière depuis une quinzaine d’années – depuis le magnifique Dance hall at louse point co-écrit avec PJ Harvey en 1996. Marta Collica, découverte sur scène à ses côtés il y a quelques années et dont je suis également la carrière solo. Et puis leurs amis d’Atlas Crocodile et Gaspard LaNuit, dont j’ai croisé la route plus récemment par le biais de Marta. Un collectif cosmopolite, inventif et attachant pour un projet que j’ai hâte de découvrir enfin sur scène. Il n’est prévu pour l’instant de jouer ces chansons que deux fois : ce vendredi soir à la Dynamo de Pantin, puis samedi au festival « La Marmite », près du Mans.

 

 

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En attendant le concert lui-même, et puisque John et Marta sont en résidence à Pantin le temps de cette semaine de répétitions, c’était l’occasion de leur ouvrir les pages du Cargo. D’abord avec une  interview vidéo qu’ils nous ont accordée lundi pour expliquer le projet. Puis une  séance photo qui s’est déroulée dans la bonne humeur et les fous rires. Et puis d’autres choses encore à venir. Le côté éphémère du projet nous donnait d’autant plus envie d’en garder une trace. Beaucoup de choses, de ce fait, tournent pour moi autour de « Playing Carver » cette semaine. Une de ces occasions où je suis ravie de pouvoir profiter de l’outil Cargo pour soutenir et accompagner les projets d’artistes que j’admire. Qui sont aussi, humainement, des gens que j’apprécie énormément.

 

 

 

 

 

Autre coup de projecteur sur un coup de cœur récent dont je n’avais pas encore parlé ici : l’album que j’ai le plus écouté ces dernières semaines s’appelle La Fabrique, il est signé par Maud Lübeck et rassemble une douzaine de chansons moins innocentes qu’il n’y paraît au premier abord. La voix est jolie, les mélodies sont douces, mais les textes cachent parfois d’improbables doubles sens. J’ai consacré une  chronique à La Fabrique sur le Cargo, et Maud a accepté de nous offrir une longue  interview ainsi qu’une  session (que je conseille de regarder en entier sur le site : deux chansons, deux décors, deux ambiances radicalement opposées). Ainsi qu’une  séance photo dans la foulée de la session. La Fabrique est un album que je n’attendais pas, qui ressemble assez peu à ce que j’écoute en règle générale, et qui a été une jolie rencontre.

 

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