Blog : juillet 2012

Pour une cinémathèque du jeu vidéo

C’est à l’occasion de la préparation du documentaire  Fantasy Stars que j’avais appris l’existence de l’association  MO5.com, qui se consacre à la préservation du patrimoine vidéoludique. Ils étaient l’an dernier reponsables de l’expo Game Story au Grand Palais, qui retraçait l’histoire du jeu vidéo depuis Pong, Pacman et Donkey Kong jusqu’à Assasin’s Creed et World of Warcraft en permettant aux visiteurs de tester d’anciens jeux sur divers supports qui étaient parfois de vraies pièces de collection (consoles anciennes, bornes d’arcade, et un Amstrad identique à mon premier ordinateur sur lequel tournait Barbarian II pour ceux à qui ça parle).

 

Dans la lignée de ce genre d’initiatives, MO5 développe depuis quelques années un projet de cinémathèque du jeu vidéo – projet ambitieux, nécessaire et unique en son genre. L’association vient de mettre en ligne un reportage consacré au sujet, auquel j’ai participé à Japan Expo en compagnie d’autres intervenants venant du monde du jeu vidéo ou d’ailleurs : Dédo, Florence Di Ruocco, Florent Gorges, Grégoire Hellot, Jonathan Fourcade, Le Joueur du Grenier, Laurent Charrier, Marcus, Matt Murdock, Rafik Djoumi, Thierry Falcoz, Yoshihisa Kishimoto et Yvan West Laurence.

 

 

 

 

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Don’t be afraid of the dark

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Au sujet de ce film, le dernier Mad Movies disait : « (….) preuve une fois encore qu’un récit d’épouvante ne peut fonctionner s’il n’est pas aussi un (mélo)drame. » Phrase qui a achevé de me convaincre de regarder ce film qui m’intriguait déjà beaucoup. C’est depuis toujours mon credo en matière de fantastique, et la raison pour laquelle tant de films du genre m’exaspèrent ou me déçoivent. Voir Livide, autre sortie récente en DVD, qui retrouvait les défauts que je reproche trop souvent aux films fantastiques français (voir Saint-Ange ou le Silent Hill de Christophe Gans) : esthétisant mais désespérément creux, avec une absence de logique interne qui m’empêche d’adhérer.

Plutôt que de logique, je devrais peut-être parler d’échos. Don’t be afraid of the dark en est une illustration habile. Dès les premières scènes, la situation est posée. D’un côté, une immense bâtisse ancienne hantée par un drame du passé. De l’autre, une petite fille ballottée entre des parents divorcés qui s’en contrefichent. La rencontre des deux ne peut qu’ouvrir une brèche sur le surnaturel et sur un drame potentiel. Ce qui est terrifiant ici, ce ne sont pas ces minuscules créatures qui hantent le sous-sol de la maison. C’est la démission des parents de Sally, l’indifférence d’adultes qui ne cherchent ni à la comprendre, ni à l’écouter. Dès le départ, elle est doublement seule face à l’indicible. « Ma mère m’a donnée à mon père », dit-elle à sa belle-mère avec une effrayante lucidité. Toute la force du film est là : dans ces échos, précisément. Développer une mythologie interne avec ses règles propres est une chose ; mais elle ne fonctionnera que si des liens se créent avec le réel, avec les personnages. L’échec de Livide, comme de tant d’autres films fantastiques, était là pour moi.

Le film est classique dans son intrigue et dans son ambiance comme dans sa progression. Il ne prétend pas révolutionner le genre, simplement proposer une variation habile sur des thèmes connus. C’est sa densité émotionnelle qui offre ce « petit truc en plus » qui le distingue. La terrifiante solitude de la petite Sally (interprétée par l’épatante Bailee Madison), mais aussi la relation qui se noue peu à peu avec sa nouvelle belle-mère (incarnée par Katie Holmes), la seule qui cherche à établir un dialogue et la considère comme autre chose qu’un bibelot un peu encombrant. Visuellement, le film offre de jolies trouvailles, notamment dans sa façon d’adopter le regard d’une petite fille qui mène une existence nettement distincte de celle des adultes : leurs routes se frôlent la plupart du temps sans se croiser (voir la scène de la réception, vers la fin, où la dichotomie saute aux yeux, chacun des personnages étant alors enfermé dans sa propre histoire). On regrettera peut-être quelques plans trop rapprochés sur les créatures qui fascinaient beaucoup plus quand elles n’étaient que des ombres furtives dans les recoins. Mais tout le fantastique que j’aime est là. Dommage que le film de Troy Nixey soit sorti directement en DVD. Plus que La Dame en noir, autre film classique mais raté aux trois quarts, c’est Don’t be afraid of the dark que j’aurais aimé voir sur grand écran.

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Des livres en mots et en images

Un immense merci à René-Marc Dolhen et Anna Valenn pour avoir respectivement filmé et enregistré certains passages de ma présentation à la librairie Charybde en tant que « Libraire d’un soir ». D’autres vidéos devraient suivre un peu plus tard.

Je rappelle que les sept livres seront disponibles tout le mois de juillet chez Charybde. L’occasion, si vous ne la connaissez pas encore, de découvrir cette librairie conviviale tenue par une équipe de passionnés.

 

 

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Nouvelles à la pièce

Récemment créé par les éditions Bragelonne, le label Brage est consacré à la publication sous forme numérique de nouvelles à la pièce. L’occasion de lire des textes courts pendant les transports et/ou de découvrir un échantillon de l’univers d’un auteur avant de se lancer dans tout un recueil. Sont disponibles pour l’instant des nouvelles de Fabrice Colin, Erik Wietzel, Michael Marshall Smith, Nancy Kress, Alastair Reynolds… et deux des miennes : « Serpentine » et « Villa Rosalie ». « Mardi gras » devrait suivre prochainement, et d’autres textes ensuite. Ce qui porte pour l’instant à quatre le nombre de mes nouvelles disponibles sous forme numérique, les deux autres étant « Le Jardin des silences » dans le numéro 3 de la revue  Angle Mort, et « Miroir de porcelaine » disponible chez  ActuSF.

Pour en savoir plus, les sorties de la collection Brage, tout comme celles du catalogue Bragelonne/Milady/Castelmore en numérique, sont régulièrement annoncées sur le blog de Bragelonne.

 

 

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