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La deuxième séance

 

La photo du jour, en attendant que je trie le reste :

 

 

 

Je vais en avoir jusqu’à 3 ou 4h du matin, comme la fois précédente, mais pas grave. On l’a obtenue, notre session acoustique avec Amanda Palmer. Dans des conditions légèrement chaotiques, suite à quelques imprévus qui ont bousculé le planning prévu au départ. Mais rien de bien méchant, on a juste dû faire un peu plus vite que prévu. Deux reprises jouées à l’ukulélé, qu’on a filmées à l’intérieur du Divan du Monde. Plus deux minutes pour faire quelques photos posées, la session m’ayant donné du mal à ce niveau (soit Amanda était en mouvement et les photos étaient floues, soit j’étais mal placée par rapport à la caméra). Elle s’y est prêtée de bonne grâce. Comme le faisait remarquer Renaud, qui filmait la session : c’est une cabotine de première, on sent qu’elle a l’habitude d’être devant un objectif ou une caméra et qu’elle adore ça. Elle a pris des poses pas possibles avec son ukulélé, j’ai un peu galéré avec les réglages mais je suis très contente de certaines photos. J’aime particulièrement celle-ci.

 

Pas mal d’images se bousculent à part ça. Un moment m’a touchée en particulier, sans que je comprenne pourquoi c’est celui-là que je retiens de la journée. J’avais donné à Amanda un DVD de l’interview vidéo d’octobre, plus quelques photos du premier concert que j’avais imprimées. J’avais précisé qu’une des photos était destinée à Tora, l’un des membres du Danger Ensemble, le quatuor d’acteurs australiens qui l’accompagne sur scène. Avant de quitter la salle, j’aperçois justement Tora dans les coulisses dont la porte est grande ouverte. Je demande timidement l’autorisation d’entrer, je l’y trouve avec Mark, un autre membre du quatuor, et la nouvelle recrue Aideen, une brunette souriante dont le regard pétille en permanence. Après avoir parlé de cette photo à Tora, je n’ai pas pu m’empêcher de leur dire à quel point leur performance d’octobre m’avait soufflée, en précisant qu’ils avaient bien failli me faire pleurer pendant Strength through music où ils mimaient une scène en référence au massacre de Columbine. A suivi un dialogue très bref mais chaleureux, où même Aideen a accueilli le compliment par un grand sourire, alors qu’il ne la concernait pas directement puisqu’elle ne participait pas à ce concert-là. Ça fait trois mois que j’y repense, aux numéros du Danger Ensemble. J’ai constaté, en parlant avec des fans que je retrouvais d’un concert à l’autre, que je n’étais pas la seule. Comme me l’a fait remarquer quelqu’un d’autre : ça ne sert pas à grand-chose d’essayer d’expliquer ce que fait le Danger Ensemble aux gens qui n’ont pas vu ces concerts, mais ceux qui les ont vus en parlent comme s’ils faisaient partie de la « famille », en quelque sorte. Alors je suis contente d’avoir pu leur dire à quel point leur numéro m’avait touchée, même en des termes très banals. Détail intéressant : quand Amanda a annoncé une tournée future des Dresden Dolls qui passera sans doute par Paris, je me suis réjouie comme tout le public, mais j’ai éprouvé une bouffée de déception à l’idée de la revoir sans les quatre Australiens. Pour moi, ils sont indissociables du spectacle.

 

Le concert était un cran en dessous de celui d’octobre en matière d’intensité, mais il faut dire que ce premier concert était tout simplement exceptionnel. Ils avaient eu la bonne idée de revoir tout le spectacle : ils n’ont rejoué presque aucun numéro de la première fois. Sauf Coin-operated boy, mais en inversant les rôles : c’étaient les filles qui descendaient dans la foule et les garçons qui les regardaient s’éloigner d’un air désespéré. Un morceau m’a particulièrement marquée : Slide, une chanson du premier album des Dresden Dolls. Tora y traversait la scène déguisée en petite fille terrifiée qui se réfugiait parmi la foule. Puis entrait Mark, l’expression sinistre, carnassière, rappelant les « Gentlemen » de Hush, l’épisode muet de Buffy. Atteignant le premier rang, pile sur ma gauche en fait, il a lentement écarté les mains d’un air menaçant – et la foule s’est immédiatement scindée pour le laisser passer. Je suis frustrée par contre de ne pas avoir vu la scène qu’ils ont jouée en plein cœur du public pendant une splendide version de Have to drive. Ça avait l’air superbe mais je n’ai fait qu’entrevoir des gestes et des visages. Pour le reste, c’était plus proche du véritable concert solo que du numéro de cirque que je me rappelais de la fois précédente. Plus intimiste, plus poignant par moments – je pense notamment à une nouvelle chanson écrite apparemment juste après une rupture et que j’ai trouvé captivante. Et puis j’étais ravie d’entendre des morceaux auxquels on avait échappé la fois d’avant : Oasis, Runs in the family, le Backstabber des Dresden Dolls.

 

Autre joli souvenir, ce groupe de fans venus entre autres de Grande-Bretagne et d’Italie, portant des déguisements et des masques incroyables, qui jouaient le répertoire d’Amanda et des Dresden Dolls à l’ukulélé, parfois repris par le reste du public qui attendait. Je n’ai réussi à prendre qu’une photo, un peu à l’arrache. Comme me le faisait remarquer quelqu’un d’autre : il fallait forcément que ce soient des fans étrangers qui fassent ça, on n’est pas assez créatifs en la matière en France. Pas faux.



 

Et je retourne à mes photos. J’en posterai sans doute plus tard.

 

 

 

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