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Fhtagn !

 

 

Effet secondaire du passage à l’heure d’hiver, manipulation extra-terrestre ou que sais-je encore, le temps semble défiler à une vitesse effrayante depuis quelques semaines – phénomène également constaté par l’intégralité de mon entourage que je vois courir en soulevant des nuages de poussière tel le Roadrunner moyen. Pas assez d’heures dans la journée pour le travail à accomplir, pas assez d’heures dans la nuit pour bien dormir, même quand le sommeil ne se fait pas trop attendre. Ne faisant pas partie des gens qui travaillent mieux en condition de stress, j’attends la fin de cette année et de mes deux traductions en cours avec une impatience certaine. Malgré tout, novembre – le mois des Utopiales de Nantes et de mon anniversaire – a toujours le don de me mettre de bonne humeur. J’apprécierais juste qu’il défile un poil moins vite.

 

Et vous savez ce qui me met d’encore meilleure humeur depuis ce week-end ? M’arrêter devant mes exemplaires de Kadath, le Guide de la Cité Inconnue récupérés vendredi lors de la soirée de lancement, notamment celui que j’ai fait dédicacer par toute l’équipe. Le livre est beau. Vraiment beau. Et ne ressemble à rien de ce que j’avais pu imaginer lors de la période de conception et de rédaction. Ça a été une expérience de création vraiment particulière pour moi qui n’ai pas l’habitude des projets collectifs ; ça ne l’est pas moins de feuilleter le livre sans être bien sûre de comprendre ce qu’on a fait, en redécouvrant des détails oubliés ou des liens nouveaux entre des éléments a priori disparates. J’espère trouver le temps de le relire intégralement pour mieux appréhender l’ensemble. En tout cas, l’illustrateur Nicolas Fructus et le maquettiste Franck Achard ont fait un boulot remarquable. Surtout compte tenu des délais assez rapides.

 

Une question revient régulièrement : c’est quoi, au juste, ce Kadath ? Un guide touristique, un ouvrage orienté jeu de rôles, un livre illustré ? Difficile de donner une réponse simple, car il est beaucoup de choses à la fois. Moins orienté guide touristique qu’Abyme dans la même collection, même si cet aspect est très présent : il y a des cartes, des fiches pratiques sur l’argent, les langues où l’alimentation, ainsi que des encarts consacrés à des lieux. Mais c’est aussi, entre autres choses, un récit à quatre voix, qui s’articule autour des fragments de quatre histoires différentes et complémentaires : « Le Témoignage de l’Innommé », « L’Évangile selon Aliénor » (qui est la partie que j’ai rédigée), « L’Inédit de Carter » et « Le Kitab du Saigneur ». Quatre récits pour quatre personnages qui découvrent Kadath sous un jour différent et poursuivent chacun une quête qui leur est propre. Aliénor, mon personnage, est une sœur du XIIème siècle qui explore Kadath en quête des dieux qui la peuplent, enceinte d’un enfant dont le père est certainement d’essence divine. Le reste, je vous laisse le découvrir dans les pages de ce guide.

 

Il fallait voir vendredi soir, à l’étage du Long Hop, l’équipe découvrir enfin le livre en échangeant des commentaires surexcités sur telle page, telle carte, telle illustration. Je suis notamment tombée en arrêt sur une représentation en pleine page d’un des shantaks décrits par Lovecraft dans Démons et merveilles, et qui produit son effet. Les premières réactions des personnes venues découvrir le guide lors de cette soirée de lancement étaient encourageantes. J’avoue avoir été un peu impressionnée lorsqu’un des livres à dédicacer nous a été tendu par un certain François Launet, alias Goomi, créateur du génial webcomic lovecraftien Unspeakable Vault of Doom. Ben fhtagn alors, si je m’attendais à ça… J’ai eu un peu de mal à y croire vraiment jusqu’à ce que je tombe sur cette entrée de blog relative au guide et à la soirée. Mon Cthulhu intérieur fait des bonds partout.

 

Le livre ne sort officiellement que le 18 novembre, mais il devrait être disponible aux Utopiales de Nantes qui approchent à vitesse grand V. J’entends quasiment les jours défiler en poussant des « bip bip ! » retentissants. J’y serai de passage du jeudi au dimanche, mon seul regret étant de manquer la rencontre avec Brandon Sanderson programmée le jeudi à 13h qui m’aurait beaucoup intéressée, étant donné que je serais curieuse de l’entendre parler notamment de Fils-des-brumes, dont je devrais enfin connaître le dénouement d’ici là. Je dois d’ailleurs vous laisser, la traduction de The Hero of Ages m’appelle avec son lot de révélations finales.

 

Bip bip !

 

 

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