Blog : tag liesa van der aa

Chic planète

Small Blue Planet, c’est le nom d’un podcast créé il y a quelques mois par Cheryl Morgan (que d’aucuns se rappelleront avoir croisée aux Imaginales il y a quelques années), et qui s’intéresse à l’édition de science-fiction et de fantasy dans différents pays non-anglophones. Une heure de conversation avec deux représentants du fandom local pour parler des festivals et conventions, des éditeurs et revues, des auteurs traduits ou non traduits. Après la Finlande, la Chine et le Brésil, Cheryl Morgan s’intéresse à la France dans le dernier épisode, et j’y participe en l’excellente compagnie de Lionel Davoust. Je vous prie par avance d’excuser les éventuelles bêtises que j’aurais pu y proférer sous l’effet d’un trac que je vous laisse imaginer, n’ayant pas l’habitude de répondre à ce genre de questions en anglais. Je vous conseille par ailleurs fortement l’écoute des épisodes précédents, instructifs et conviviaux à la fois.

À propos de conseils, j’attire votre attention sur la présence samedi prochain à la librairie Charybde de Laurent et Laure Kloetzer pour présenter leur roman au titre improbable, L’Anamnèse de Lady Star. Outre l’excellente nouvelle « Trois singes » parue dans l’anthologie Retour sur l’horizon et qui s’intègre apparemment au roman, j’ai eu l’occasion de lire il y a quelque temps un extrait qui m’avait scotchée : complexe, magnifiquement écrit, et sacrément intriguant. Si tout le roman est du même niveau (et on me souffle qu’il l’est), il n’est pas totalement à exclure que ce soit une lecture indispensable. En tout cas, il y a longtemps qu’un roman ne m’avait pas autant intriguée avant lecture sur la foi d’un seul extrait.

 

Autre référence indispensable, en musique cette fois : j’ai déjà dit ici tout le bien que je pensais de l’artiste belge Liesa Van der Aa, de son album Troops et de ses concerts impressionnants où elle joue la femme-orchestre seule avec sa voix, son violon et ses pédales d’effets. Pour l’avoir revue deux fois ces derniers jours, je commence à peine à mesurer l’ampleur du phénomène. Quasiment toutes les réactions que j’ai entendues de la part de personnes l’ayant découverte en live, et qui n’étaient pas toutes a priori le public visé, se rejoignent sur un point : on a le sentiment d’assister à la naissance de quelque chose d’exceptionnel. « Elle a la carrure d’une PJ Harvey », me confiait quelqu’un qui se remettait à peine de son concert des « Femmes s’en mêlent ». Revoyant Liesa jouer l’autre soir sur la grande scène de l’Olympia en première partie d’Arno, dégageant quelque chose qui ressemblait à la grâce absolue, j’ai repensé à cette remarque et je n’ai pu que lui donner raison. J’espère que le temps confirmera. J’y crois de plus en plus.

 

 

 

Post navigation


Le retour des sons en images

Alors, ce nouvel appareil, un mois plus tard ? Des essais, des cafouillages, des surprises, des plantages de réglages, des ratages d’autofocus, des rendus étonnants, des tris et retouches jusqu’à pas d’heure – cette dernière option étant synonyme de retour des photos de concert depuis quelque jours. La phase de prise en main est toujours déroutante : on voit s’ouvrir tout un tas de possibles, sans bien en prendre la mesure, tout en s’apercevant qu’on ne sait plus rien et qu’il faut tout reprendre à zéro.

En live, ça donne pour l’instant ce genre de choses. Avec par ordre d’apparition à l’écran : la magicienne Lidwine et sa chorale, la pop festive de Lolito, Theo Hakola & The Wobbly Ashes (l’un des tout premiers artistes que j’aie vus en concert il y a quinze ans), et Liesa Van der Aa qui a donné hier soir à Mains d’Œuvres un concert d’une intensité inouïe, seule sur scène avec son violon et sa pédale d’effets, un spectacle total et minimaliste à la fois.

Le meilleur reste à venir, et je m’en réjouis d’avance.

 

http://i48.tinypic.com/swv0q8.jpg

http://i50.tinypic.com/18cje9.jpg

http://i48.tinypic.com/2mqjhw8.jpg

http://i48.tinypic.com/30uwm7t.jpg

http://i48.tinypic.com/25r1935.jpg

http://i47.tinypic.com/21n1teu.jpg

Post navigation


Deux mondes parallèles

Si j’écris peu ici ces temps-ci, c’est aussi parce que j’écris beaucoup là-bas, sur ce petit rafiot cher à mon cœur. Et je ne suis pas sûre que le récit détaillé de mes aventures musico-photographiques passionne les gens qui traînent sur ce blog. Mais depuis la rentrée, la partie de ma vie qui n’est pas consacrée à la traduction ressemble surtout à ça :

http://i45.tinypic.com/10dfrkp.jpg

http://i49.tinypic.com/15gx9wi.jpg http://i46.tinypic.com/2w6t7c6.jpg

(Featuring Liesa Van der Aa et Françoiz Breut en session, Robi en interview, Lidwine en live.)

Cette année plus que d’autres, j’ai l’impression d’évoluer dans deux mondes parallèles qui ne coïncident jamais vraiment. Et je me rappelle avoir écrit il y a quatorze ans ma nouvelle « Matilda » pour cette raison : parce que tout ce qui touche à la musique est difficile à expliquer, et que je ne savais pas comment décrire aux autres ce que j’allais chercher dans les salles de concert. Alors pourquoi ne pas essayer de le capturer aussi en images ?

Depuis quelque temps, je me demande comment une année aussi joyeuse peut succéder à une année 2011 aussi morose. Tranquille en apparence mais riche en découvertes, en rencontres, en petites aventures improbables. Il y a eu peu d’années où je me sois sentie aussi vivante.

 (Introducing Liesa Van der Aa dont l’excellent premier album  Troops sort le 15 octobre.)

 

Post navigation