Blog : janvier 2009 - page 2

L’entrée musicale du dimanche

 

Depuis le temps que j’en parle, l’interview vidéo d’Amanda Palmer que j’ai réalisée le 23 octobre dernier vient d’être mise en ligne. La page complète, avec le texte de présentation, se trouve ici. J’aime particulièrement ce passage, vers la fin, où elle est morte de rire en parlant du clip d’Oasis. Le clip en question a été mis en ligne depuis et je comprends mieux, il me fait autant marrer que la chanson elle-même. Les vidéos dont elle parle ici sont visibles sur cette page.



 

À part ça, je suis toute contente : c’est demain que sont mises en vente les places du concert que j’attends le plus impatiemment cette année, celui de John Parish et PJ Harvey au Bataclan, le 17 mai. Une chose est sûre, j’écourte mon séjour aux Imaginales d’Épinal pour l’occasion (le concert a lieu un dimanche, donc le dernier jour du festival). Je n’exclus pas de l’écourter également en sens inverse, puisqu’ils jouent à Bruxelles le jeudi 14 et que je suis en train d’envisager de faire un doublé : ma sœur habite Bruxelles et j’attendais l’occasion de retourner lui rendre visite. Ce n’est pas seulement parce que je suis fan aussi bien de John Parish que de PJ Harvey, mais il y a dix ans que je ne les ai pas vus réunis sur la même scène. La dernière fois remonte à un concert de PJ Harvey à la Cigale en décembre 98, qui reste tout simplement un des concerts les plus forts et les plus intenses que j’aie jamais vus. John Parish était guitariste du groupe sur cette tournée. On a cru pendant longtemps qu’il n’y aurait jamais de suite au sublime Dance hall at louse point, leur premier album commun qui remonte quand même à 1996. Mais le deuxième, A woman a man walked by, sort le 30 mars. C’est long, treize ans, et pour avoir suivi pendant tout ce temps l’évolution musicale de chacun d’entre eux (qui a culminé pour moi avec White chalk, le chef-d’œuvre de PJ Harvey il y a deux ans), je suis forcément très curieuse d’entendre le résultat de ces retrouvailles.


(C’est aussi demain, entre parenthèses, que je retourne voir le courtier pour ma demande de prêt immobilier. Je vous épargne mes dernières réflexions sur le sujet, vu que je suis totalement monomaniaque en ce moment et que vous vous en lasserez longtemps avant moi. Mais j’ai déjà commencer à meubler et repeindre virtuellement tout l’appart.)

En deuxième cadeau bonus, un de mes extraits préférés de Dance hall at louse point :

 

 

 

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Légendes urbaines et compte à rebours

Une légende urbaine veut qu’une amie à moi, propriétaire d’un deux pièces dans le 18ème, dans le quartier Marx-Dormoy, ait trouvé cet appartement du premier coup, dès la toute première visite (et je comprends son coup de cœur, l’appart est vraiment très classe). Une légende urbaine similaire veut que j’aie flashé sur le troisième des cinq appartements que j’ai visités depuis fin décembre, toujours dans le quartier Marx-Dormoy. Peut-être pas assez pour que je me dise aussitôt que je voulais cet appart-là et pas un autre, mais assez pour que je sache immédiatement que je voulais le revisiter au plus vite accompagnée d’une tierce personne. On y est retournées le lendemain. Je m’attendais à ce que cette personne trouve à l’appart plein de défauts qui m’avaient échappé. Au lieu de quoi elle l’a approuvé en disant qu’elle m’y voyait très bien et a même commencé à le meubler virtuellement (« ici il y a de la place pour un meuble, là tu pourrais mettre ton bureau… »). Je crois que c’est là que ma décision a pris forme. La semaine qui a suivi a été assez intense, entre les cogitations permanentes, les moments de pure trouille, les bouffées d’exaltation, la visite des parents et les longues discussions avec la famille (mes parents fournissant un apport qui représente une grosse partie de la somme). J’ai signé le compromis de vente cet après-midi. Reste à obtenir le prêt. Si tout se passe bien, je m’installe dans le 18ème vers fin avril/début mai.

 

Est-ce que cet appart est vraiment le bon, est-ce que je ne vais pas regretter l’achat à un moment ou un autre ? Je me suis beaucoup posé la question. J’ai une certitude en tout cas : j’aurais regretté de ne pas avoir tenté le coup. Au pire, je peux le revendre dans quelques années, et il est de toute façon beaucoup plus agréable que le studio où je vis en location depuis neuf ans. Reste que c’est une étape marquante et que la signature des papiers est intimidante. Le plus flippant dans l’affaire, c’est de savoir que j’engage l’argent de mes parents en espérant ne pas m’être trompée.

 

L’appartement n’est sans doute pas parfait. Je lui vois deux défauts mineurs, pas rédhibitoires à mes yeux en tout cas : la salle de bains n’est pas très grande (mais j’en ai vu de plus petites, et la douche est sympa), et la chambre non plus (mais elle peut contenir sans problème l’essentiel : une armoire, un bureau ou meuble informatique, et surtout un lit deux places – j’en avais ras-le-bol de dormir sur ma mezzanine ou mon canapé). Le point fort qui m’a fait flasher : j’adore l’ambiance de la pièce principale avec son coin salon et sa cuisine américaine. La pièce est claire – c’est flagrant sur les photos que j’ai prises pour mémoriser la disposition des lieux – et dès la première visite, je me suis rendu compte que je me voyais très bien cuisiner et recevoir des amis dans cet espace. J’ai visité au moins un appartement plus spacieux, plus récent et globalement mieux foutu mais qui ne me donnait pas cette impression de convivialité. La propriétaire actuelle, qui a grosso modo le même âge que moi, l’a meublé dans un style assez proche de mes goûts pour que je me rende bien compte de ce que je pourrai en faire. Je m’interroge beaucoup sur l’espace de rangement et la place disponible pour installer des meubles, mais a priori, ce sera nettement plus pratique que mon studio actuel. Sans compter qu’il y a plusieurs murs nus où il me semble possible d’installer des étagères si nécessaire.

 

Reste à espérer que je ne découvrirai pas à l’usage de défauts cachés vraiment gênants. Une chose est sûre, j’aime beaucoup ce que j’ai vu du quartier – et j’y ai fait pas mal d’allers-retours ces dix derniers jours. Le coin du marché de l’Olive est mignon comme tout. Et je me suis aperçue après coup que je connais pas mal de gens qui habitent ou ont habité vers Marx-Dormoy et m’en ont tous dit le plus grand bien. (Parenthèse publicitaire : parmi les anciens résidents du quartier, il y a Gudule alias Anne Duguël, auteur entre autres du génial Club des petites filles mortes et de plein d’autres bouquins formidables, et qui vient d’ouvrir un blog tout neuf que je comptais justement mentionner ici).

 

C’est maintenant que vient la partie la plus rock’n’roll du processus, à savoir l’obtention du prêt. Je ne m’inquiète pas trop a priori, dans le sens où la somme à emprunter sera inférieure à mes estimations initiales – l’appartement était moins cher que ce que je pensais payer, au point que j’ai failli ne pas voir l’annonce car le prix était inférieur aux critères que je regardais habituellement. Mais bon… sait-on jamais. En attendant, il faudrait peut-être que j’arrête de passer mon temps sur les sites de meubles et de déco et que je me remette à bosser plus pour gagner plus.

 

Pour ceux qui se poseraient la question, les photos qui illustrent cette entrée ont été prises dans mon hypothétique futur quartier, sur un trajet qui mène au métro Marx-Dormoy depuis la station Marcadet-Poissonniers.

 

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L’année commence, la chasse est ouverte

 

Nous voici donc de l’autre côté du réveillon, en l’an neuf (j’aime bien dire « l’an neuf », c’est un peu comme 2000, une année qui paraît promettre plein de changements) et il fait un froid à ne pas mettre un canard punk dehors. Ça tombe bien, j’ai de quoi occuper mes longues soirées d’hiver. En ce moment je les passe en compagnie de Dexter Morgan, flic et tueur en série, et je remercie ma frangine d’avoir eu la bonne idée de m’offrir la saison 1 en DVD. Encore une que je découvre longtemps après tout le monde, mais quelle claque. Quand j’ai commencé à regarder, je ne m’attendais pas du tout à ça. Je pensais que l’ambiance serait sombre et glauque, compte tenu du sujet, et voilà que je me retrouve face à une série plus mélancolique qu’autre chose. Il y a une tristesse sous-jacente, tout du long, qui est pour beaucoup dans mon attachement à la série. Et surtout, il y a ce personnage : Dexter qui est un monstre et qui n’y peut rien, mais à qui son père adoptif a appris à canaliser ses pulsions et à ne tuer que d’autres monstres, des criminels qui ont échappé à la justice. Mais surtout, Harry Morgan lui a appris à feindre la normalité à tout prix – et c’est là que la série devient passionnante. Dexter ne désire rien tant que devenir comme les autres, ressentir enfin des émotions qu’il est obligé de simuler constamment. Ça le rend extrêmement touchant. C’est un vrai tour de force que de faire éprouver une telle empathie pour un personnage de tueur en série. Il y a en plus quelque chose d’universel dans ses interrogations : on ne peut que s’y reconnaître. Lors des premiers épisodes, j’ai souvent eu l’impression que Dexter s’adressait à moi personnellement pour soulever à sa façon des questions sur lesquelles j’ai cogité, des choses que j’ai vécues, pensées ou ressenties, voire sur lesquelles j’ai écrit (je pense à ma nouvelle « Fantômes d’épingles » dans Notre-Dame-aux-Ecailles) – et je crois que c’est ça le plus fort, dans l’histoire, cette impression de proximité. Pourtant, je vous assure que je n’ai jamais tué personne, enfin pas que je me rappelle.

 

J’ai vu neuf épisodes, il m’en reste trois pour boucler la première saison, et je suis de plus en plus impressionnée. Notamment par la subtilité du propos et l’attention aux détails. Il m’a fallu un moment avant de remarquer de quelle façon le générique, qui montre simplement Dexter en train de s’habiller et de déjeuner, fait référence au traitement qu’il inflige à ses victimes. Un détail en particulier me fait froid dans le dos : quand on le voit enfiler un T-shirt, l’image renvoie à celle du plastique dont il les enveloppe avant la mise à mort. Je suis frappée aussi par la façon dont la série joue sur des échos extrêmement discrets. L’épisode neuf, que je viens de voir, est assez brillant de ce point de vue : le spectateur vient d’apprendre l’identité du tueur qui défie Dexter depuis le début de la saison en lui adressant des messages à travers les meurtres qu’il commet. Mais Dexter n’en sait encore rien. Une tension s’installe pendant tout l’épisode, simplement parce que les deux personnages s’y côtoient tout du long. On sait qu’il va se passer quelque chose et qu’un troisième personnage va sans doute en souffrir. On attend. Il n’y a pas d’effets particuliers, pas de musique inquiétante, rien de tout ça, mais on est scotché. Tout est au diapason, des intrigues secondaires à la progression des personnages. J’aime particulièrement la relation qui unit Dexter à son père adoptif – la seule personne à connaître sa nature –, dévoilée à travers des flashbacks récurrents.

 

Je suis impatiente de voir la fin de la saison et la résolution de l’intrigue. Je connais déjà une partie des révélations à venir, pour avoir lu un spoiler en cherchant des infos sur la série – mais je m’en fous, d’une part parce que j’avais un peu anticipé le truc, d’autre parce que l’essentiel n’est pas là. À tout hasard, parmi les gens qui passent ici et que je suis amenée à croiser à Paris, quelqu’un aurait la saison 2 à me prêter ?

 

Et pour bien commencer l’année, j’ai enfin ouvert la saison de la chasse aux appartements. Deux visites pour l’instant et trois programmées dans les jours à venir. Les deux premiers ne convenaient pas, je m’en étais doutée mais je voulais les visiter pour me faire une idée. C’étaient deux cas de figure totalement opposés. Chacun faisait 31m², ce qui me paraît une surface correcte. Évidemment, je ne cracherais pas sur un appartement plus grand, mais je doute de trouver ça à un prix abordable. Premier appartement : immeuble plutôt sympa, bonne surface et j’aimais assez la disposition de la chambre. Par contre, j’ai été dissuadée d’emblée par l’entrée, un couloir hyper étroit donnant sur une cuisine et une salle de bains microscopiques. Tout ça rendait un peu claustro, même si le reste était correct. Et globalement, feeling mitigé, d’autant que le papier peint beige et la décoration strictement fonctionnelle donnaient une ambiance tristounette (j’ai encore du mal à faire abstraction de la déco quand je visite, même si je sais très bien que je peux y remédier). La deuxième appart correspondait déjà un peu plus à mes attentes, mais comportait deux gros défauts que l’agence m’avait signalés. D’une part, l’immeuble était vraiment très mal entretenu. Pas forcément crade, mais plutôt délabré. D’autre part, l’appart donnait sur une cour avec vue sur un grand mur. Et c’est là que je me rends compte qu’après neuf ans passés dans un studio où la vue est inexistante, ce sera un critère déterminant. À part ça, j’aimais bien la pièce principale, un peu moins la chambre, l’ensemble était assez mignon (et décoré dans un style proche de mes goûts) mais ce n’était clairement pas le bon non plus. Je suis assez curieuse de voir celui que je visite demain, quoique je me demande s’il ne sera pas un peu petit (28m²). Je ne me rends pas encore bien compte des surfaces.

 

Je continue à tourner en boucle sur les mêmes questions existentielles – est-ce que je monte jusqu’au tarif maximal fixé avec le courtier, est-ce que je vise plus bas pour multiplier mes chances d’obtenir un prêt, est-ce que je trouverai un quartier qui me plaise autant que le 11ème, quel critère est prioritaire ou non, etc, etc – mais je suis contente d’avoir enfin commencé la chasse. En attendant, tout ça me donne une pêche pas possible. Un dimanche qui commence par un excellent épisode de Dexter (pléonasme) au petit déjeuner et se poursuit par un grand ménage de printemps en écoutant de la musique à fond et en réfléchissant à des questions sur la déco, l’ameublement et autres sujets liés aux déménagements, c’est plutôt chouette. Pourvu que ça dure.

 

  

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