Blog : mai 2009

Kingsnake & kawai

 

Immersion dans un milieu encore relativement nouveau, épisode suivant : comment s’amuser des heures avec un grand miroir, une affiche d’Amanda Palmer et un kingsnake en peluche, souvenir du zoo Audubon de La Nouvelle-Orléans. Ça fera un chouette boa pour l’hiver.

 


Je voulais poster cette entrée pour le plaisir de reproduire ici un dessin découvert sur le blog de Fetish Cat, dont j’aime décidément beaucoup le style, assez « burtonien » par certains aspects, surtout pour le mélange du trait un peu naïf avec des éléments horrifiques. Le dessin en question est tiré d’un compte-rendu de la dernière édition de Trolls & Légendes. C’est la première fois que je me vois dessinée façon manga – notez le détail plutôt bien vu de la gaufre, on avait effectivement passé tout le week-end à s’en goinfrer derrière notre table avec Laurent Genefort et Anne Guéro (Ange). Je ne vous raconte pas comme c’est pratique d’éviter ensuite les taches de gras sur les dédicaces. Mais le détail qui me fait craquer, et j’en rigole encore, c’est le mini-goth avec les crocs et l’accent du sud, sur la droite – vous aurez bien entendu reconnu… le seul, l’unique, le vrai… (clic)

 

Tout en rédigeant cette entrée, je suis en train d’écouter en fond sonore les conférences enregistrées aux Imaginales d’Epinal par l’équipe d’ActuSF, mises en ligne ici. Je fais de la figuration ici, lors de la table ronde sur le thème « Acrobates, jongleurs et cirques en tous genres » où je n’ai pas forcément grand-chose de renversant à raconter, surtout à côté de Francis Berthelot, Xavier Mauméjean et Jean-Claude Dunyach qui maîtrisent un peu mieux le sujet. Comme chaque fois que je m’entends enregistrée, j’ai du mal à me rendre compte que je parle réellement avec un débit pareil – mais comme tous les copains que j’écoute depuis tout à l’heure dans le poste y causent avec leur vraie voix que je leur connais dans la vraie vie, je suppose que moi aussi (soupir). Plus sérieusement, je vous conseille tout particulièrement cette conférence-ci que je regrette d’avoir raté car elle est assez savoureuse. Et je tire mon chapeau à Lionel Davoust qui a dû en baver avec la traduction et s’en sort haut la main comme toujours. Lionel a juste la classe absolue quand il joue les interprètes.

 

À propos de tables rondes, j’en profite pour vous donner un lien vers le programme du colloque « La fantasy en France aujourd’hui » qui se tiendra à Villetaneuse (à 10 minutes de la gare du Nord, nous souffle-t-on) les 10 et 11 juin. Je participerai en bonne compagnie à deux tables rondes dont je vous recopie le programme ci-dessous :

 

Mercredi 10 juin, 11h20-12h45 :

Aux marges du genre, table ronde présidée par Anne Besson


Avec : Francis Berthelot (cycle romanesque « Le rêve du démiurge »), Mélanie Fazi, romancière et novelliste, prix Merlin pour Matilda, Xavier Mauméjean (La Vénus anatomique, Lilliputia), Jérôme Noirez (Féérie pour les ténèbres, Leçons du monde fluctuant), Pierre Pevel (Wielstadt, Ambremer, Les Lames du Cardinal)

 

Jeudi 11 juin, 10h15-12h15 :

La fantasy traduite, table ronde présidée par Corinne Abensour


Avec : Jacques Baudou, Célia Chazel (éditions Mnémos), Mélanie Fazi, Florent Grandin (auparavant aux éditions Diable Vauvert), Delphine Martin (traductrice des Lettres, des Enfants de Húrin de Tolkien et du site internet www.tolkienestate.com), Alain Névant (éditions Bragelonne), Audrey Petit (directrice de collections chez Hachette), Dominique Poisson (Terre de Brume).

 

Venez nombreux, etc, etc. Pour les détails pratiques et le programme complet, cliquez sur le lien ci-dessus (grosse flemme inside).

Et à part ça ? Une nouvelle qui vient tout juste d’être acceptée pour une anthologie à paraître dans le courant de l’année. Non, je ne vous dirai pas de quoi ça cause, comment ça s’intitule (pas sûre du titre définitif) ni où l’antho est censée paraître, mais je suis d’autant plus ravie que le texte me tenait à coeur. J’en reparlerai le moment venu. Et il serait temps que je recommence à cogiter sur les autres appels à textes qu’on m’a soumis ces derniers temps. Curieuse de voir à quoi ressembleront les textes écrits dans mon environnement tout neuf. On n’y traduit pas trop mal, pour commencer.

 

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John et Polly, suite et fin

Deux jours plus tard, résultat des courses : 24 minutes d’interview avec John Parish, que je viens de récupérer et que je dois trouver un moment pour traduire. J’ai un sourire jusqu’aux oreilles en la revoyant. C’est tout simplement un des types les plus adorables du monde, aussi accueillant et chaleureux qu’il est discret sur scène. J’ai autant d’admiration pour le musicien que de sympathie pour le personnage. Lundi matin, on se retrouve à 11h avec Renaud dans le hall de l’hôtel où loge le groupe, on rejoint tranquillement un café que John nous suggère pour l’interview. La matinée est ensoleillée, John porte un des T-shirts promo de la tournée, on bavarde en route. Je suis en contact avec lui depuis maintenant un peu moins de dix ans, depuis la création du site amateur Louse Point qui lui est consacré et que j’avais démarré avec deux correspondants, l’un belge et l’autre suédois. Je l’ai croisé un certains nombre de fois, mais les occasions de discuter tranquillement ne sont pas si fréquentes – John est quelqu’un d’extrêmement accessible après les concerts, mais il est du coup toujours très entouré. J’adore quand une interview ou une session permet ce genre de moments tout simples où on n’est plus dans un rapport de fan et d’artiste. Je ne sais pas trop quand je vais trouver le temps de traduire l’interview, mais j’essaie de faire ça vite.


 


Dans la foulée, Renaud a filmé à l’hôtel une session Cargo avec Tom Brosseau, qui assurait la première partie de PJ Harvey et John Parish sur les trois dates que j’ai vues. Je connaissais son album Cavalier, justement produit par John, et j’aimais assez sa folk mélancolique et délicate. Du coup, je suis restée assister à la session et prendre les photos. Comme le bonhomme est charmeur et gentiment cabotin, c’était assez amusant.

 

Je ne sais pas si le concert de lundi soir était, comme il m’a semblé, un cran en dessous des précédents, ou si j’étais juste trop crevée pour l’apprécier, ayant trié mes photos jusqu’à pas d’heure la veille. Ce que je retiendrai surtout de cette date, c’est le fait de m’être retrouvée pile face à la batterie et d’avoir pu apprécier mieux que les fois précédentes le jeu de batterie fascinant et la gestuelle toute en grâce de Jean-Marc Butty (un de mes batteurs préférés, comme j’ai déjà dû le dire ici). L’un des moments qui m’ont le plus touchée était, encore une fois, l’enchaînement de Urn with dead flowers in a drained pool et de Civil war correspondent (je vous joins une vidéo du concert de la veille). J’ai dû voir jouer Civil war correspondent quelque chose comme sept fois en live depuis 1998 et le résultat a toujours été d’une égale intensité : jamais d’accroc, jamais de baisse de forme, rien qu’un morceau qui touchait à la perfection. Et tant qu’à faire, je vous ajoute Taut, autre extrait de Dance Hall at Louse Point. J’ai vu assez souvent ce morceau en live pour être un peu blasée, mais il produit toujours son petit effet. L’une des photos de l’entrée précédente a été prise pendant ce morceau. Accessoirement, je me suis aperçue au premier rang sur une autre vidéo du même concert. Je ne m’étais pas rendu compte que j’avais eu un mouvement de recul quand PJ Harvey était passée pile devant moi pendant que je prenais mes photos. C’est qu’elle impressionne dans ces moments-là.

 

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Entrée en pointillés

Connexion au Net récupérée aujourd’hui, le téléphone a encore des ratés mais l’essentiel est là. J’ai pensé plusieurs fois poster une nouvelle entrée de blog ces derniers jours puis renoncé par flemme et/ou pour cause d’accès au Net peu pratique. L’emménagement se poursuit petit à petit. J’ai des étagères et des stores, et les cartons (de livres) pas encore défaits se comptent maintenant sur les doigts de la main. J’ai l’impression d’habiter un nouveau corps, beaucoup plus agréable et léger que l’ancien. Il paraît que ça se voit. Il paraît aussi que le nouvel appartement me ressemble beaucoup plus que l’ancien. Je me l’approprie par petites étapes. Défaire les cartons, recevoir des gens, travailler toute une journée dans le coin bureau, prendre mon premier petit déjeuner dominical à la table du salon en regardant Dr House.

 

Je ne sais pas si c’est lié au lieu mais j’ai des envies de lire ou relire des classiques de langue anglaise. Je suis en pleine redécouverte des Hauts de Hurlevent et je retrouve ma fascination pour l’histoire de la famille Brontë, ou ce que j’en connais, et pour ce roman en particulier. Je pensais que le côté excessivement sombre et sauvage du livre passerait moins bien à 32 ans qu’à 16, mais je marche toujours à fond. J’avais juste oublié que Catherine, l’ombre qui hante tout le roman même bien après qu’elle a quitté la scène, était cette garce arrogante et tête à claques. Les personnages sont tous plus tordus les uns que les autres et c’est ce qui fait tout le sel du roman. J’ai la chanson de Kate Bush qui me tourne régulièrement en tête depuis quelques jours. Normal.

 

 

Je ne dirai pas grand-chose des Imaginales qui sont passées en un clin d’œil : c’était la première fois que je n’y restais qu’une journée et demi. À peine le temps d’arriver, de saluer les amis et collègues, de discuter avec des lecteurs dont plusieurs habitués que j’y croise régulièrement, et hop, déjà l’heure de reprendre le train. La faute en partie à un concert que j’attendais depuis longtemps et qui avait quand même eu le bon goût de ne coïncider que partiellement avec le salon. S’il était tombé le samedi soir, ça aurait été un tout autre dilemme.

Parmi les artistes que j’admire et que j’ai beaucoup vus en concert mais que je n’avais pas encore photographiés, il y avait PJ Harvey. C’est désormais chose faite, et j’avoue que je suis toute fière du rendu de certaines photos (la série est visible ici). J’ai déjà dit ici à quel point j’attendais ces retrouvailles scéniques avec John Parish, d’autant que le groupe comptait deux autres excellents musiciens que j’avais déjà pas mal vus sur scène : Eric Drew Feldman au clavier, Jean-Marc Butty à la batterie. Il se fait trop tard pour un compte-rendu détaillé. Je dirais juste qu’entendre pour la première fois en live certains morceaux de l’album Dance Hall at Louse Point que j’ai tellement écouté depuis 1996 était particulièrement émouvant. Je pense en particulier à Urn with dead flowers in a drained pool qui a toujours été un de mes morceaux préférés de l’album, pour le son de guitare et le côté un peu chaotique de sa structure. Et que parmi les morceaux du nouvel album coécrit par PJ Harvey et John Parish, ceux qui passent le mieux sont les plus barrés (Pig will not était jubilatoire). Et que si je n’avais plus ce soir d’effet de surprise en voyant tout ce beau monde au Bataclan, ayant déjà assisté au même concert à Bruxelles jeudi dernier, je suis impatiente de les voir pour la troisième et dernière fois en une semaine (et si tout se passe bien, d’interviewer John Parish ce lundi matin). Deux concerts quasi identiques, jusqu’à l’ordre de la setlist, mais deux purs moments de bonheur.

 

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J+1

Ma vie parmi les cartons, épisode suivant. J’adore les couleurs de ma chambre et on dort super bien dans mon nouveau lit. J’ai une table de salon qui permet de prendre des photos hyper conceptuelles. J’ai cru ne jamais venir à bout des cartons, mais les amis qui m’ont servi de déménageurs m’ont considérablement allégé la tâche ce samedi. Le déménagement lui-même a finalement été le jour le plus reposant de la semaine.

Là, présentement, j’ai une monstrueuse envie de dormir et hâte que les étagères de la chambre et du salon soient posées pour pouvoir commencer sérieusement le déballage, mais je suis ravie et soulagée. Demain, je rends les clés de l’ancien appartement et je tourne enfin la page.

Ce communiqué était sponsorisé par la connexion wifi du McDo local.

 

 

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