Blog : octobre 2010

Once upon a midnight dreary…

While I pondered, weak and weary/Over many a quaint and curious volume of forgotten lore… »

 

En vrai, c’était plutôt un petit déj tardif à base de tarte maison à la citrouille en regardant des épisodes de Buffy, mais ça pose moins l’ambiance. En plus, mon chat n’est même pas noir. Petit aparté sur Buffy, ça me confirme que beaucoup d’épisodes perdent énormément à être regardés dans le désordre, tellement une partie de l’intérêt et de la tension dramatique reposent sur l’évolution des personages au fil des saisons. Du coup, j’ai des envies de me refaire toute la saison 3 dans l’ordre.

 

Revenons à nos citrouilles. J’ai toujours été passionnée par l’imagerie kitsch de Halloween,  sans doute depuis que j’ai vu E.T. déguisé en fantôme vers cinq ou six ans et découvert qu’il existait une fête qui permettait de se déguiser en monstre ou en sorcière. Il fut un temps où je collectionnais les bougies en forme de fantôme ou autres figures de Halloween (il en reste quelques traces dans ma déco, à côté de la chauve-souris en peluche – avec du Velcro pour fermer les ailes et une poignée pour la suspendre tête en bas – achetée du temps où Marks & Spencer existait encore à Paris). Pourtant, en farfouillant hier dans ma maigre collection de DVD, je n’y ai pas trouvé beaucoup de choses à se mettre sous la dent pour être dans l’ambiance. La quasi intégrale de Buffy, donc, bien qu’une sombre histoire de zone 1 m’ait empêchée de revoir un épisode de circonstance que j’avais trouvé assez savoureux (Fear Itself, dans la saison 4). Les Autres, Carrie, le classique Nightmare Before Christmas… Et ses courts-métrages en bonus que j’avais totalement oubliés. Je ne pouvais donc pas conclure cette journée sans vous poster le génial Vincent que je redécouvre avec un plaisir toujours intact.

 

Bonne résolution pour les mois à venir : me refaire une DVDthèque fantastique digne de ce nom. Et me racheter Beetlejuice qui aurait été le film idéal à revoir aujourd’hui.

 

 

Post navigation


Dédicaces d’automne

 

Retour de l’automne grisâtre, pile le temps où l’on ressort des recettes de soupes à tester et où l’on réapprend à taper des mails d’une seule main pendant qu’un chat ronronne sur l’autre bras. (Entre parenthèses, moi qui ai coutume de dire que Savannah me sert de chauffage d’appoint, je viens de comprendre qu’en réalité c’est moi qui lui sers de chauffage, je ne l’ai jamais autant vue s’installer sur mes genoux que depuis deux/trois semaines.) Pour ceux d’entre vous qui chercheraient des idées de soirées où aller faire des provisions de lectures pour l’hiver et éventuellement noyer la grisaille dans la bière, je signale deux soirées auxquelles je participerai début novembre.

 

Le 2 novembre, ce sera une rencontre avec les auteurs de l’anthologie Le jardin schizologique qui vient de paraître chez La Volte. Ça se passer à la librairie Texture, 94 avenue Jean Jaurès, 75019 Paris. Le 5 novembre, c’est au tour du guide de Kadath à paraître très prochainement chez Mnémos (je ne sais pas trop comment on est venus à bout de la bête, mais le résultat devrait vraiment valoir le coup). Ça se passera au bar Le Long Hop, 25 rue Frédéric Sauton, 75005, en présence de trois des auteurs (Raphaël Granier de Cassagnac, David Camus et moi-même) et de l’illustrateur Nicolas Fructus.

 

En attendant, j’ai le plaisir de vous dévoiler la couverture de l’édition poche de Notre-Dame-aux-Ecailles qui sortira chez Folio SF en janvier. Elle est toujours signée Bastien L. et complète très joliment la série de couvertures qu’il m’a faites pour cette collection.

 

 

 

 

Je finirai sur une note musicale presque d’actualité, puisque un nouvel album de PJ Harvey au titre encore inconnu sortira en février. Je me réjouis d’avoir réussi à acheter une place pour chacune des deux dates à l’Olympia avant que tout soit complet : avec John Parish, Jean-Marc Butty et Mick Harvey dans le groupe, ça s’annonce forcément très bien. Je réécoute beaucoup l’album précédent, White Chalk, depuis quelques semaines, et il me frappe toujours comme étant une des plus belles choses que j’aie entendues ces dix dernières années. Je me fais toujours cueillir par les trois minutes d’émotion pure de The Mountain, et notamment ce passage qui m’a toujours fait penser à un haiku : « The first tree will not blossom/The second will not grow/The third has almost fallen/Since you betrayed me so ». Je me demande comment il est possible de succéder à un album comme celui-là, et j’espère qu’elle arrivera, comme presque toujours, à nous surprendre.

 

Du concert qui avait suivi au Grand Rex, il me reste une image forte. J’ai remarqué que chaque tournée me laisse un souvenir particulier. Sur Is This Desire, c’était le silence quasi religieux qui avait succédé à une version sublime de To Bring You My Love en toute fin de concert. Sur White Chalk, c’était ce moment presque incongru où l’on vit Polly Harvey en robe victorienne noire, seule sur scène, empoigner sa guitare électrique pour une des versions les plus intenses de Man-Size que j’aie jamais entendues. Ça ressemblait à ce moment-là : 

 

 

La suite ? Rendez-vous en février…

 

 

Post navigation


Notre-Dame de la fée verte

 

Fini de relire les épreuves de Notre-Dame-aux-Ecailles pour la version Folio SF. Je ne sais pas si je peux dire que c’est mon livre préféré, mais c’est clairement celui dans lequel je me reconnais le plus. Trois ans plus tard, il me parle toujours beaucoup plus que Serpentine que je commence à voir vieillir. Certains textes parmi les moins joyeux, comme « Fantômes d’épingles » et « Notre-Dame-aux-Ecailles », prennent des échos troublants par rapport à des choses arrivées depuis. Même « Le Nœud cajun », mon plus vieux texte publié, m’étonne à la relecture : ça reste cliché par certains aspects, mais j’y trouve le rythme beaucoup plus maîtrisé que dans pas mal de textes écrits plus tard. Et en relisant « Mardi Gras » avec en tête certaines réserves que j’ai pu lire sur cette nouvelle, je me suis aperçue que je n’en changerais pas une ligne – le texte est imparfait, mais je crois que ce que je cherchais à faire passer y transparaît.

 

J’ai toujours considéré Serpentine comme le recueil de mes vingt ans et Notre-Dame-aux-Ecailles comme celui de mes trente ans ; à bientôt trente-quatre, je m’y retrouve toujours. Il sortira en janvier, en même temps que les Contes de la fée verte de Poppy Z. Brite. Jolie coïncidence : j’ai écrit « Le Nœud cajun » sous haute influence de ces contes-là, et j’ai beaucoup pensé à elle quand j’ai mis en scène La Nouvelle-Orléans dans « Mardi Gras ». Je l’avais croisée là-bas pendant ce carnaval-là.

 

Je n’ai pas reparlé ici de Gradignan, mais le salon « Lire en poche » a été un excellent moment. Libraires enthousiastes et accueillants, public curieux de découvrir de nouveaux auteurs, visite de chais le samedi soir puis dégustation de vins commentée pendant le repas, bouteille offerte en repartant (plus une tasse à café ornée du logo du salon qui a beaucoup servi depuis, car le café est l’ami de l’auteur comme du traducteur). Sans compter que j’ai eu le plaisir de signer à côté du toujours adorable Pierre Bordage. « Lire en poche » : testé, dégusté, approuvé.

 

Je signalais récemment la parution prochaine de ma nouvelle « Née du givre » dans l’anthologie Le Jardin schizologique aux éditions La Volte ; ce vendredi, je participerai avec d’autres auteurs de l’anthologie à une soirée consacrée aux deux anthologies de La Volte qui sortent ce mois-ci, l’autre étant Ceux qui nous veulent du bien. Ça se passera dans les locaux de la Ligue des Droits de l’Homme, au 138 rue Marcadet, 75018, à partir de 18h30.

 

En attendant, la relecture d’épreuves étant bouclée, il est temps de me replonger dans mes deux traductions en cours. Outre le recueil de Lisa Tuttle, je planche toujours sur le troisième volet de la série Fils-des-Brumes de Brandon Sanderson alors que le deuxième, Le Puits de l’Ascension, sort ces jours-ci – et alors que dans un mois à peine, je croiserai l’auteur des pages que je traduis aux Utopiales de Nantes. Encore un mois qui va filer à toute allure.

 

 

Post navigation