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A crash course for the ravers

 

Le juke-box du jour, parce que je suis retombée sur cette vidéo récemment et que je ne m’en lasse pas : une de mes chansons préférées de David Bowie, tirée de l’album Aladdin Sane (pas mon préféré, je suis plutôt Ziggy Stardust ou Hunky Dory, mais il contient quelques perles dont celle-ci). Et en plus, c’est de la SF.

 


 

Après cet intermède musical, une rubrique audio/autopromo. Le podcast Utopod, qui diffuse des lectures de nouvelles de SF, fantasy et fantastique, accueille cette semaine ma nouvelle « Rêves de cendre » tirée de Serpentine. Je ne l’avais pas relue depuis longtemps et ça m’a fait quelque chose de l’entendre lue par quelqu’un d’autre. C’est un texte qui me met toujours un peu mal à l’aise, moins à cause des thèmes que de ce que je lis entre les lignes, des souvenirs de l’époque où je l’ai écrit, mais j’y reste assez attachée. Il est en écoute ici. Un grand merci à Lucas Moreno pour avoir choisi ce texte, et à Sylvain Demierre qui en assure la lecture.

 

Le site ActuSF, de son côté, a mis en ligne les enregistrements du colloque sur la fantasy qui s’est tenu le mois dernier à Villetaneuse. Je participais à deux des tables rondes : sur les auteurs en marge du genre (avec Francis Berthelot, Jérôme Noirez et Pierre Pevel), et sur la traduction (avec Damien Bador, Jacques Baudou, Alain Névant et Audrey Petit). L’ensemble est en écoute sur cette page.

 

À mesure que juillet s’écoule, je constate que certains rituels ont la peau dure : n’ayant pas l’occasion cette année de choisir mes lectures de vacances (pas de congés cet été pour cause de mauvais timing), je me suis retrouvée en train de choisir soigneusement mes lectures de terrasses de café. Et la lecture d’été par excellence pour moi, c’est forcément Stephen King – comme lorsque j’avais seize ans et que je dévorais Ça ou Différentes saisons pendant les vacances. Je viens de terminer Duma Key, un très bon cru. Pas forcément très original pour qui a beaucoup lu King, mais on referme le livre avec un sentiment de nostalgie qui continue à résonner un bon moment. Le tout début est particulièrement émouvant à relire à la lumière du reste du roman. Duma Key m’a rappelé Sac d’os, où il était question d’écriture au lieu de dessin comme ici, et aussi Histoire de Lisey, pour la façon dont on entend King, en filigrane, parler de son accident d’il y a quelques années. Je lui reproche souvent de gâcher l’aspect fantastique vers la fin de ses romans, parce qu’il en dévoile trop alors qu’il suggérait avec énormément de talent jusque là, et parce que la confrontation finale est moins passionnante que ce qui a précédé. C’est vrai ici aussi, mais il y a malgré tout une poésie qui compense cette impression. Sa créature surnaturelle est plutôt convaincante, et la dernière scène fantastique est très belle. Les chapitres intercalaires consacrés à une histoire passée qui explique les événements présents sont particulièrement prenants. Et puis il y a cette phrase, tout à la fin, cette profession de foi que je trouve sublime de simplicité : « When I made pictures, I fell in love with the world. When I made pictures, I felt whole. » Je me demande toujours comment King parvient à parler aussi magnifiquement de l’acte de création. C’est une des raisons qui font de lui un de mes auteurs fétiches, dans les livres duquel je reviens me ressourcer à différentes périodes de ma vie.

 

 

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