Blog : catégorie Photos - page 4

Utopiales, cuvée 2011

 

Retour des Utopiales de Nantes, avant d’enchaîner demain avec une dédicace que j’attends impatiemment : à partir de 17h, je serai à la librairie Charybde (129 rue de Charenton, 75012) en compagnie de Lisa Tuttle, Lucius Shepard, Ian McDonald, Jean-Marc Agrati, Léo Henry, Jacques Mucchielli, Jean-Daniel Brèque, Nicolas Fructus et Laurent Rivelaygue. Belle brochette, et une occasion rare de croiser Lisa Tuttle en dédicace par chez nous.

 

Les Utopiales, donc. Toujours le même cocktail d’une année sur l’autre : les rencontres et les retrouvailles, les gens qui vous disent « on se voit dans cinq minutes » et qu’on ne recroise jamais, les dédicaces sur un coin de table au fond du bar, les discussions impromptues avec des lecteurs dans les recoins du même bar, les expos qu’on traverse de nuit avant la fermeture des lieux (celle consacrée à l’univers déjanté du Dr Grodbort valait particulièrement le détour), les fous rires avec les copains autour d’une bière ou d’un whisky. Autant de choses irracontables sinon par une poignée d’images.

 

Pierre Bordage rejoue Délivrance.

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Joëlle Wintrebert

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Ketty Steward (dont le recueil Connexions interrompues est sorti récemment chez Rivière Blanche).

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Cathy Martin (de la librairie Album de Toulouse) et Jean-Claude Dunyach.

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Roland C. Wagner, qui fêtait la remise du Prix Européen à son roman Rêves de gloire.

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Christophe Duchet (de Fiction et d’Angle Mort) photographie l’expo Dr Grodbort.

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Karim Berrouka et son nouveau trophée, ou l’inverse.

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Justine Niogret, cachée derrière la pieuvre.

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Et une dégustation de Kornog le dernier soir.

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Carte postale (2)

 

Retour en arrière de quelques jours après l’intermède Melancholia (dont l’image finale me tourne encore dans la tête 24h après). J’ai du mal à croire que je ne suis rentrée que depuis deux jours : cette semaine passée dans une bulle hors du quotidien me semble déjà lointaine. Au regret de devoir quitter cette chouette petite communauté que j’ai côtoyée une semaine a succédé le plaisir de retrouver l’ambiance de mon quartier, la lumière de mon appartement et les ronronnements de la minette. Je me suis rarement autant sentie chez moi que dans ce quartier que j’habite depuis maintenant deux ans. Pour la première fois, les retours de vacances sont aussi un plaisir.

 

En guise de cartes postales, quelques photos de plus prises sur l’île de Ré. Des images de Rivedoux-Plage et de Saint-Clément-des-Baleines ; un autoportrait pris dans ma chambre en compagnie de ma coloc féline ; et une photo d’espionnage industriel de l’atelier d’écriture. Pour l’anecdote concernant la photo du miroir, je portais mon T-shirt Let England Shake alors que les émeutes londoniennes battaient leur plein. L’ironie ne m’est apparue que plus tard.

 

 

 

 

 

 

 

 

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Carte postale

 

 

Je constate régulièrement que tout le monde n’associe pas le même sens aux mots « vacances ». Pour pas mal de gens, c’est lié avant tout à un changement de décor (assez loin si possible). De mon côté, j’appelle « vacances » une période d’une semaine ou plus sans travail, même si je la passe chez moi. Je ne sais toujours pas quel nom donner à ces périodes où je déplace mon bureau de traduction chez la famille ou les amis (en écrivant cette phrase, je me vois en train de replier un bureau façon maison pliable de Tex Avery pour le ranger sous une pile de vêtements au fond de ma valise). Semi-vacances ? Résidence de traduction ? Pas « vacances » en tout cas, qui sont associées pour moi au fait de pouvoir dormir tard ou glander selon l’envie du moment sans devoir se soucier des horaires.

 

 

Un concours de circonstances imprévu m’a permis cette année d’installer mon bureau pour une semaine sur l’île de Ré, dans une grande maison familiale remplie de gens de bonne compagnie. J’ai failli jouer les remplaçantes dans le cadre d’un atelier d’écriture, finalement non, mais j’ai tout de même eu la possibilité de loger sur place. L’ambiance de colonie de vacances pour adultes me rappelle d’excellents souvenirs du colloque de Cerisy il y a quelques années. Le plaisir de se caler sur le rythme d’autres personnes l’espace de quelques jours, de partager les repas, les activités, la cuisine et les tâches ménagères. Pendant que les autres écrivent, je partage mon bureau entre une chambre tranquille et un grand jardin parfois ensoleillé. Le reste du temps, tout se fait en commun. Virées à la plage, barbecue, pétanque avant l’apéro, découverte d’un glacier qui propose des parfums assez étonnants (orange/cannelle et banane flambée sont à tomber par terre), voire carrément improbables (huître et pomme de terre). Même le temps a eu le bon goût de faire coïncider deux belles journées avec les créneaux prévus pour les balades. Sans parler des moments passés à sympathiser avec les deux chats de la maison. De quoi avoir presque l’impression, finalement, d’être réellement en vacances. De quoi aider aussi un peu à digérer de mauvaises nouvelles apprises au moment du départ, parce que la vraie vie et ses tracas ne s’arrêtent pas pendant les congés, mais ceci est une autre histoire.

 

Album photos plus conséquent à venir, quand j’aurai retrouvé mon PC fixe et que je pourrai les retoucher autrement qu’à l’arrache sur mon portable.

 

Le glacier La Martinière, à La Flotte, grand bienfaiteur de l’humanité.

 

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Des insectes et des bisons

 

Une loi universelle veut qu’on découvre toujours l’existence de petites merveilles à deux pas de chez soi grâce à des touristes ou à des gens venus de loin. De New York, en l’occurrence. J’étais passée un soir devant le splendide manège steampunk hébergé au 104 mais j’en avais oublié l’existence depuis. Et surtout, je n’avais pas compris qu’on pouvait y monter. Le hasard a voulu que les adorables Ellen Kushner et Delia Sherman, de passage à Paris avant les Imaginales, et avec qui j’avais un peu gardé contact après une rencontre chez Scylla et aux Utopiales il y a trois ans, aient eu l’intention d’aller y faire un tour.

 

Eh ben y a pas à dire : le grand trip régressif où l’on s’éclate comme des gosses en pilotant un bison mécanique ou un poisson géant, c’est beaucoup plus drôle à plusieurs.

 

 

 

 

La veille, retour d’un passage éclair à Toulouse. Douze heures de train en deux jours, une nouvelle retravaillée pendant le trajet, deux livres lus (Narcogenèse d’Anne Fakhouri et Homo erectus de Tonino Benacquista), un restau avec des amis et collègues qui se réunissaient justement vendredi, une pause en bonne compagnie sur les bords de la Garonne, un salon de jeux de rôle organisé par une équipe étudiante hyper motivée, un accueil très chaleureux et une heure d’échanges intéressants pendant la rencontre. C’est ce que j’appelle un week-end bien rempli. Un grand merci à Marine, à Simon pour avoir joué les intermédiaires, et à tous les autres.

 

 

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Londres en résumé

 

 

Retour de Londres avec des kilomètres de marche dans les pattes, des photos plein la carte mémoire et une valise deux fois plus lourde qu’à l’aller. La faute à tout un tas de livres et DVD ainsi qu’à une collection de mugs de styles très différents. L’un d’entre eux était destiné à une amie que je ne citerai pas par égard pour sa réputation et qui m’avait passé commande d’un mug commémoratif du mariage royal imminent. Par égard pour ma propre réputation, je nierai être entrée dans une boutique attrape-touristes pour acheter cette chose. L’autre mug, destiné à mon usage personnel, provient du Shakespeare’s Globe. Le bord est illustré d’une tache de sang du plus bel effet assorti d’une citation de Macbeth : « Out, damned spot. Out, I say ! » Je n’ai pas pu résister.

 

Ce que je retiens de ces cinq jours passés à Londres ? Des images et des souvenirs en vrac, comme d’habitude :

 

Ma fâcheuse tendance à oublier que marcher sans faire de pauses régulières peut vous donner l’impression d’avoir des jambes de petite vieille sur le coup de 15h. Et que c’est toujours dans ces moments-là que surviennent les galères de métro qui vous obligent à rester debout une bonne demi-heure de plus. J’adore marcher, mais je crois avoir un peu abusé cette fois-ci.

 

 

L’expo Doctor Who Experience, dont j’étais la seule visiteuse avant d’être rejointe au bout d’une demi-heure par un couple avec enfants qui s’enthousiasmait autant pour le contenu relatif à l’ancienne série qu’à la nouvelle (contrairement à moi). C’est une expo avant tout destinée aux enfants, et ça se sent, notamment lors de l’animation qui vous fait traverser plusieurs pièces animées façon parc d’attraction, où l’on entre dans la première à travers la fissure du mur d’Amy Pond et où l’on pilote le Tardis avant de se faire canarder par les Daleks. J’ai particulièrement aimé la deuxième partie, qui est une présentation des personnages et des monstres principaux. Certains décors et costumes sont d’authentiques accessoires de la série, je n’ai pas bien compris si c’était le cas de tous les autres.

 

La découverte de nouveaux quartiers : Notting Hill et le marché de Portobello Road où je suis allée flâner le dernier jour, Spitalfields où j’ai dîné avec des amis avant de revenir m’y balader le lendemain, et de tomber par hasard sur une boutique de vêtements assez hallucinante, Dolly Dare, qui cache une collection de robes terrible derrière une intrigante façade rose bonbon très années 50. La vendeuse était adorable et parfaitement assortie au décor. 

 

 

La visite du Globe, reconstitution du théâtre de Shakespeare, le deuxième jour. Visite guidée passionnante où le guide nous a longuement parlé de l’ambiance qui devait régner à l’époque dans le théâtre d’origine, avec l’interaction constante entre les acteurs et le public. Le même guide, une dame d’une soixantaine d’années à l’accent BBC très posé, nous a précisé en passant qu’un épisode de Dr Who avait été tourné sur les lieux. Cet épisode, qui est un de mes préférés, rend justement très bien cette ambiance et cette interaction. Ce qui m’émeut le plus dans la visite du Globe, c’est de voir reconstitué le décor pour lequel les pièces de Shakespeare ont été écrites. Je n’ai pas pu m’empêcher de repenser au prologue de Henry V, qui interpelle le spectateur en lui demandant de fournir un effort d’imagination pour se représenter le champ de bataille d’Azincourt à l’intérieur des murs de ce « wooden O ». « Suppose, within the girdle of these walls, are now confined two mighty monarchies… »

 

 

La Tate Britain, le lendemain, où j’allais voir les préraphaélites et où je suis finalement tombée en arrêt devant les œuvres de William Blake. Il y a longtemps que je tourne autour de ses œuvres en me promettant de m’y plonger un jour, mais rien ne m’avait encore réellement parlé. Alors que cette fois, ça a été un choc. Aucune reproduction ne rend justice à ses tableaux, ni à son sens réellement saisissant du mouvement et de la couleur. Moi qui ne suis pas très sensible à la peinture en général (même si je bloque surtout sur la peinture « classique »), il est très rare que je tombe sur un peintre qui me touche à ce point. Si j’ai un jour la chance d’aller à New York, il faudra que j’aille voir son Grand dragon rouge. En comparaison, les tableaux de Turner, la star du musée, m’ont paru extrêmement fades – c’est sans doute génial, mais ça ne me parle absolument pas. L’autre tableau qui m’a marquée, dans la même salle que les préraphaélites, c’est Ellen Terry as Lady Macbeth de John Singer Sargent, tableau assez classique dans sa composition mais dont les couleurs et l’expression sont frappantes, au point qu’on le remarque depuis l’autre bout de la salle.

 

La rencontre avec John Clute, critique et encyclopédiste de science-fiction, et son épouse Judith, avec qui on m’avait mise en contact parce que je cherchais des librairies d’occasion. John m’en a donc indiqué deux dans les environs de Camden et m’a accompagnée jusqu’à la première, où j’ai acheté un recueil de poèmes d’Emily Brontë (signé par la personne ayant composé le recueil). Tous deux sont adorables et m’ont très bien accueillie. Judith, en particulier, est extrêmement chaleureuse et a le don de vous mettre immédiatement à l’aise.

 

 

Le grand écart réalisé en visitant à une demi-heure d’intervalle la boutique Forbidden Planet (plus ou moins l’équivalent de nos librairies Album, véritable mine de livres, comics et gadgets de SF) et le grand magasin Fortnum and Mason à l’ambiance surannée où j’ai décidé, sur un coup de tête, de m’arrêter prendre le thé. L’earl grey était bon sans plus, mais les scones servis tièdes avec du beurre et de la confiture étaient à tomber par terre.

 

La découverte à deux pas de Covent Garden d’une petite cour toute mignonne et colorée baptisée Neal’s Yard, où j’ai dîné au Neal Yard’s Salad Bar d’une pizza poulet/poireaux/basilic elle aussi à tomber par terre.

 

 

L’expédition catastrophe qui me conduisit en banlieue où j’errai une bonne heure tel le David Vincent moyen à la recherche du Whoshop que je ne trouvai jamais.

 

L’improbable révélation mystique de l’avant-dernier soir alors que j’étais affalée sur mon lit d’hôtel minuscule après une épuisante journée de marche, en train de manger un sandwich acheté chez Tesco en buvant du Dr Pepper, et que j’ai décidé de lire enfin le poème « The Waste Land » de T.S. Eliot, dont je venais d’acheter un recueil. Ce poème m’intrigue depuis le jour où j’en ai découvert un extrait cité par Stephen King dans La Tour sombre, et j’en avais découvert d’autres extraits récemment en écrivant une nouvelle qui parle entre autres de poésie anglaise, mais je ne l’avais jamais lu en entier. Je n’ai pas compris grand-chose au sens de ce poème (ce en quoi je ne suis pas la seule), mais il m’a fait le même effet que les tableaux de William Blake : certains passages sont vraiment puissants. J’ai découvert au passage que beaucoup d’expressions contenues dans ce poème ont donné leur titre à d’autres œuvres (comme les romans de Iain M. Banks Look to windward et Consider Phlebas) ou été repris par d’autres artistes (les « bats with baby faces » sans doute empruntés par Patti Smith sur une des chansons de Horses). Je crois que je n’ai pas fini de creuser ce poème.

 

Et puis des souvenirs culinaires en vrac (cornish pasties et sandwiches toujours délicieux, qui me rendent de plus en plus perplexe vis-à-vis de la mauvaise réputation de la cuisine anglaise), des photos en pagaille, des livres d’occasion (Dix petits nègres que je voulais relire, Mrs Dalloway et Rebecca que je veux découvrir) et DVDs trouvés chez Fopp, où l’album Let England Shake de PJ Harvey a démarré à l’instant précis où je descendais au sous-sol – je suis restée farfouiller dans les bacs jusqu’à la fin de On Battleship Hill, pour repartir avec Morse, Good Morning England et Picnic at Hanging Rock qui m’intrigue énormément.

 

Ça tombe bien, il me reste une semaine de vacances pour lire et regarder tout ça.

 

 

 

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