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Der Samurai

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En avril dernier, je participais au festival Mauvais Genre en tant que membre du jury où je faisais la connaissance du cinéaste allemand Till Kleinert, dont le film Der Samurai avait remporté le grand prix lors de l’édition 2014. Pour avoir beaucoup discuté de films ou de jeux vidéo avec Till, dont le point de vue sur les films en compétition rejoignait souvent le mien, j’étais très curieuse de découvrir son univers et son travail. Ce fut chose faite dès mon retour du festival où je m’empressai de regarder Der Samurai, encore inédit en France hors festivals, via un lien que Till m’avait gentiment fourni.

C’est toujours un grand plaisir, quand on a sympathisé avec quelqu’un, de découvrir non seulement qu’on n’est pas déçu par son univers, mais qu’on est même sincèrement impressionné. Der Samurai est l’un de ces films étranges qui cherchent à suivre des pulsion narratives, des envies esthétiques, des associations d’idées, plutôt que de se conformer à des codes. Selon sa sensibilité, on se fera happer totalement ou bien on restera au bord de la route. Pour ma part, j’ai trouvé le film fascinant par sa narration minimaliste, son jeu sur les sous-entendus et les symboles (Till Kleinert revendique en interview l’influence des frères Grimm), ainsi que par la présence troublante, quasi charnelle, du personnage incarné par un Pit Bukowski aux mines hallucinées : le samouraï androgyne du titre, double tordu du héros ou incarnation de ses désirs enfouis, de sa violence reniée.

Trois mois plus tard, il m’en reste des souvenirs flottants et tenaces à la fois, des images fortes et une ambiance hypnotique qu’il me tarde de retrouver sur grand écran. Der Samurai sort ce mercredi en France. Je vous renvoie à cette critique qui vous en parlera mieux que moi et vous laisse en découvrir la bande-annonce.

 

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