Blog : catégorie Salons et dédicaces - page 12

Liévin en images (un peu floues)

 

Avant tout, une annonce. Si vous ne savez pas quoi faire de votre samedi 4 octobre (c’est-à-dire samedi prochain), n’hésitez pas à venir faire un tour au Kata Bar (37 rue Fontaine, métro Blanche) à partir de 17h30. J’y participerai à un café littéraire sur le thème « Les monstres : aimer les haïr, haïr les aimer » avec Charlotte Bousquet du blog d’à côté et l’illustrateur Alain Mathiot. Le vernissage d’une expo d’Alain Mathiot qui sera présentée un mois au Kata Bar aura également lieu à 19h. Venez nombreux, il y aura (forcément) à boire.

(Note : Fablyrr, illustrateur méchant comme vu ci-dessous, sera certainement dans les parages. On vous aura prévenu qu’il était méchant.)

 

Nous sommes lundi, journée qui a tendance à baigner dans un flou artistique les lendemains de retour de salon, pour cause d’horaires de sommeil un tantinet aléatoires. Quelques images pour vous donner une idée de l’ambiance de ce festival de Liévin. Veuillez pardonner le flou non moins artistique de certaines photos, ce n’est même pas que j’avais bu mais la lumière n’était pas terrible.

 

Michel Robert, imperturbable.

 


Karim Berrouka se fait des amis 

 

 
Le marcassin qui surveillait la place de ma voisine Claire Panier-Alix

La minute geek : Pierre Grimbert serait-il lui aussi un WoW addict ? En tout cas, il porte les couleurs de la Horde (et ça fait marrer Audrey Françaix).

Samedi midi : des illustrateurs à table.

Fablyrr, illustrateur méchant.

Karim Berrouka et Catherine Dufour se défoulent.

Catherine Dufour, Fabien Clavel et Karim Berrouka jouent à un jeu de cartes hongrois (authentique) sous l’oeil vigilant de Fablyrr.


Samedi soir : Catherine disséquant un spaghetti pour tenter de déterminer s’il est creux.

Parfois, Karim et Fabien ont aussi l’air sérieux. Mais pas souvent.

On fait tout de suite des autoportraits moins fringants le dimanche matin après cinq heures de sommeil. Même les murs ont du mal à tenir debout.

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Nancy, ville gastronomique

Comme annoncé la dernière fois, ce passage à Nancy à l’occasion du « Livre sur la place » fut très gastronomique. Trois restaurants testés et approuvés ce week-end. D’abord « Chez Tony », traiteur italien que nous avions déjà repéré la dernière fois dans un marché couvert et où j’avais regardé des collègues de Bragelonne s’envoyer des parts d’un tiramisu franchement alléchant. J’ai testé les pâtes aux épinards et au basilic avec sauce au fromage (slurp), le pain à l’huile (re-slurp) et la panna cotta (idem). Restau officiellement approuvé par notre camarade Adriana Lorusso qui s’y connaît en la matière vu qu’elle est italienne. Samedi soir : la « Table du bon roi Stanislas » (filet de sandre pané, massepain aux cerises avec mousse au chocolat). Dimanche midi : « L’Arrosoir » plus près de la place Stanislas (poulet mariné au gingembre et un nougat glacé au coulis de kiwi que vous pouvez admirer ci-contre) – à noter que le menu affiche près de l’irish coffee un irish mirabelle dont l’intitulé m’a laissée songeuse. On y trouve également une pizza « Jean-Claude Duss ». J’ai aussi goûté des meringues à la mirabelle et rapporté un petit stock de bonbons à la bergamote. J’ai un peu l’impression de faire ma Poppy Z. Brite, mais ça me donne faim rien que de rédiger ces lignes.

 

(Veuillez pardonner cette interruption mais l’auteur de ce blog vient de s’absenter pour aller fouiller dans le frigo.)

 

À Nancy, à part les restaurants, il y a donc le festival « Le Livre sur la Place » où l’on voit défiler beaucoup de visiteurs en se disant qu’ils ne s’arrêteront jamais pour regarder vos livres, et où l’on se surprend finalement à discuter avec pas mal de lecteurs – j’ai parlé à un certain nombre de personnes déjà croisées aux Imaginales d’Épinal en mai, et ça, mine de rien, ça fait vraiment plaisir. Parmi les faits notables (ou pas) du week-end :

 

Laurent Genefort et Adriana Lorusso ont connu quelques moments de solitude lorsque leurs livres ont servi d’accoudoir à la file venue photographier Richard Bohringer au bout de notre table, et accessoirement lui acheter ses livres. Dans ce genre de salons qui invite des pointures, l’effet « vu à la télé » a toujours quelque chose de surréaliste, entre la façon dont les gens sortent leur portable pour prendre une photo souvenir, même de loin, et la familiarité dans le ton de certains quand ils s’adressent aux vedettes. C’est quelque chose que je peux comprendre, pour l’avoir vécu quand je rencontrais des musiciens que j’admire et avoir éprouvé cette impression de familiarité bizarre et forcément factice. Mais c’est assez curieux à voir dans les salons où signent des vedettes de la télé (je l’ai un peu constaté samedi, lorsque j’ai eu Pierre Bonte comme voisin de signature pendant deux heures et que tout le monde lui parlait du Petit rapporteur).

 

J’ai eu quelques discussions avec ma très sympathique voisine Elisabeth Barrière sur notre expérience des salons et sur nos « bizarres » respectifs. Par bizarres, comprenez : la galerie de personnages décalés ou carrément à l’ouest qu’on croise dans ces manifestations. Les gens qui vous posent des questions hallucinantes (comme ce type qui m’affirme que si j’écris du fantastique, « c’est parce que vous êtes jeune, ça ne se faisait pas à mon époque », et moi de me retenir de lui balancer Maupassant à la figure). Ceux qui vous racontent leur vie. Ceux qui vous confondent avec un panneau indicateur parlant (« Il est où M. Bohringer ? » « Vous avez des livres sur la bière et la limonade ? »). Ceux qui passent une heure à vous détailler leur culture SF sans jeter un œil à vos livres et qui cherchent à vous refiler leur collection de cassettes Mad Max (celle-ci est dédiée à Jess Kaan s’il passe par là, ça lui rappellera des souvenirs). Un jour, il faudra qu’on recense les cas les plus gratinés, c’est toujours distrayant. Rien qu’au salon de Nice cette année, on en a collectionné quelques magnifiques spécimens avec Pierre Pevel.

 

J’ai reçu la visite d’un lapin cénobite tout droit sorti d’une version animalière et miniature de Hellraiser. Sa maîtresse m’a d’ailleurs montré la photo de trois autres lapins cénobites existants – épatée, que j’étais. Pour l’anecdote, vous le voyez poser ici sur la magnifique couverture de Vélum de Hal Duncan, que venait de me donner sa traductrice Florence Dolisi qui fait rien qu’à dire que c’est vachement bien. Ladite couverture est signée de Daylon qui fait rien qu’à dire que c’est vachement bien. Ils finissent par donner envie de le lire, à force. Pour avoir croisé Hal Duncan à la convention mondiale de Glasgow en 2005, je garde un bon souvenir du bonhomme, ce qui a toujours tendance à faire remonter un livre sur ma pile de lecture. Même quand il pèse 666 pages (authentique).

 

– Alors que je me disais que ça faisait un bail que je ne m’étais pas amusée à faire des autoportraits dans des chambres d’hôtel, collection commencée à Saint-Malo en mai, j’ai eu la surprise de découvrir dans ma salle de bains deux miroirs perpendiculaires qui permettaient de se photographier en double. On doit pouvoir obtenir de bien meilleures photos que celles que j’ai faites samedi soir, mais je me suis bien marrée à tester les différents angles. Il a quand même fallu que je m’arrête à un moment donné, j’aurais eu l’air très con si je m’étais mise en retard pour le restaurant à cause d’une histoire de photos dans le miroir de ma salle de bains. J’en posterai certainement quelques-unes sur Flickr.

 

En un mot comme en cent, c’était vraiment chouette de reprendre les salons. La semaine prochaine, retour à Liévin (je me demande d’ailleurs si ce n’était pas là qu’avait eu lieu l’incident dit des « cassettes de Mad Max » il y a trois ans).

 

 

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Rambouillet, tout le monde descend

Cette fois ça y est : fin de la saison des signatures en attendant la reprise en septembre. J’avais un peu hâte d’en voir le bout mais je sais que je serai très vite impatiente de m’y remettre. En 2005, après la sortie d’Arlis des forains, je me rappelle avoir éprouvé un pincement quand la période de promo avait pris fin et que j’avais vu mes camarades de Bragelonne (Erik Wietzel, Henri Loevenbruck, Anne Guéro (Ange) et Jérôme Camut) continuer les signatures sans moi.

 

Aujourd’hui, c’était donc la librairie Labyrinthes de Rambouillet, qui organisait un mois de rencontres et d’événements autour de la fantasy. Déjà, une signature dont je rentre avec un doggy bag rempli de nounours en guimauve et de bonbons qui piquent ne peut que s’être bien passée. (On n’en parle pas assez mais c’est un aspect capital de ce genre d’événements – j’étais présente le jour où mon estimé collègue Francis Berthelot, lors d’une dédicace commune à la librairie Scylla, a goûté pour la première fois aux fraises tagada et aux crocos Haribo, qu’il a trouvés infâmes – fin de la parenthèse alimentaire.) Pas mal de discussions sympa avec l’équipe de la librairie, on a parlé en vrac de séries télé (de Buffy aux 4400 en passant par plein de trucs alléchants que je n’ai pas vus), de musique (Nick Cave, Patti Smith, tout ça), d’Eternal sunshine of the spotless mind, de la trilogie À la croisée des mondes, enfin bref, j’étais dans mon élément. Ça fait toujours vraiment plaisir de rencontrer des libraires aussi passionnés par ce qu’ils font. À propos de la trilogie de Philip Pullman, j’ai constaté que je n’étais pas la seule à avoir immédiatement pensé à l’ours en armure Iorek Byrnison en voyant la sculpture que j’ai photographiée à Lyon et mise en ligne sur mon site (ici).


Sinon, quelque chose m’a intriguée. Une dame venue acheter tout autre chose s’approche pendant qu’on parlait de Nancy Huston et notamment de son Journal de la création – visiblement, elle aussi est fan. En voyant mon nom, elle me demande si je ne suis pas passée à la radio récemment. Comme elle parle de France Inter ou France Culture, ça me fait penser à Mauvais genres, sauf que je n’y suis passée qu’en 2003. J’ai bien enregistré une interview pour la radio récemment mais pour une autre chaîne, donc j’ai cru qu’elle confondait avec quelqu’un d’autre, jusqu’à ce qu’elle me cite une anecdote qu’elle se rappelait de l’émission et qui était effectivement quelque chose que j’ai pu dire en interview. Intriguée, je suis. Sur le moment, ça m’a fait le même effet que si j’apprenais qu’une partie de moi se détachait pour mener une vie parallèle et faire des trucs à ma place. Je me demande si mes neurones quelque peu débordés ces temps-ci ne commencent pas à tout mélanger voire à effacer des événements. (Note : à l’instant où je tape ces mots, je viens de me goinfrer le dernier nounours à la guimauve du doggy bag. Je peux reprendre une activité normale.) Il faut dire que le temps a passé en accéléré depuis février. Il y a eu les différents salons mais aussi pas mal de petites choses qui m’ont donné l’impression de courir après le temps en permanence – trois nouvelles que je m’étais engagée à écrire, pas mal d’e-mails tournant autour des livres et/ou de la promo et auxquels je répondais avec de plus en plus de retard, plus le boulot sur les traductions en cours… Pour tout vous dire, j’ai même arrêté de jouer à World of Warcraft depuis deux ou trois mois, c’est un signe.

 

Mais quand j’y pense, cette série de dédicaces s’est caractérisée par une remarquable absence de plans foireux. Il y en a eu de plus calmes que d’autres mais aucune où je regrette d’être allée, aucune organisée par une équipe qui ne savait pas trop qui elle invitait ni pourquoi (j’ai déjà connu ça), aucune de celles où on s’emmerde seul derrière sa table en regardant passer les gens. Je ne sais pas si c’est grâce à un coup de bol, ou parce que Bragelonne a particulièrement bien ciblé les salons, ou un peu de tout ça à la fois, mais c’est suffisamment rare pour être signalé.

 

La page étant tournée pour cet été, je vais pouvoir me remettre sérieusement au boulot. Le petit inconvénient de cette période de promo, c’est que ça a bousculé mon planning de traduction. Aussi bien en me faisant perdre des jours de travail qu’en contribuant par moments à me déconcentrer (j’y arrive très bien toute seule, mais disons que ça n’a pas aidé). Or, j’ai une traduction à rendre sans faute à la fin du mois. Et je ne suis pas hyper en avance. Donc ça va être le marathon d’ici là. Si je réduis mes sorties, si je fais des heures sup en soirée et surtout si j’arrive à ne pas me lever trop tard le matin, c’est jouable. Mais ça va être sport. Je ferai sans doute une pause juste après, début août (séjour en famille et/ou chez des amis). Ça m’arrange finalement que ce gros coup de speed tombe sur une traduction de Kelley Armstrong : d’une part, je suis déjà familiarisée avec cette série et je m’y sens plutôt à l’aise (j’ai traduit Morsure et Capture déjà publiés chez Bragelonne), d’autre part, ce n’est pas extrêmement compliqué. Le style est simple mais très maîtrisé, donc agréable à traduire, surtout que les dialogues sont souvent savoureux. Kelley Armstrong a un sens de l’humour et de la répartie qui me fait bien marrer. J’aime particulièrement ses sorcières décrites comme un tas de vieilles bonnes femmes qui organisent leurs réunions dans la salle communale d’un bled paumé en faisant payer le café et les beignets – limite réunion Tupperware. Ce n’est pas une littérature extrêmement ambitieuse mais c’est très distrayant et surtout bien vu, avec un sens du détail très développé (beaucoup de références à des films ou émissions de télé par exemple, c’est très ancré dans la vie quotidienne). Kelley Armstrong arrive en plus à créer des personnages vivants et qui sonnent juste. J’avais été particulièrement touchée par la quête d’identité d’Elena, partagée entre sa nature de loup-garou et son envie désespérée de mener une vie normale dans Morsure. Et j’adore Clay, son amant loup-garou, ancien enfant sauvage qui en a gardé un côté totalement animal qui en fait un personnage passionnant. Aucun des deux n’apparaît dans Dime Store Magic, qui met en scène la sorcière Paige déjà rencontrée dans Capture, mais j’aime beaucoup les possibilités qu’offre ce changement régulier de narrateurs au cours de la série. Donc, quitte à passer un moment en immersion totale dans une traduction, autant que ce soit chez Kelley Armstrong.

 

Bonne résolution pour ce dimanche : me lever pas trop tard et me consacrer aux corrections de deux nouvelles en attente. D’abord « Swan le bien nommé » écrite l’hiver dernier pour une antho et qui attend un dernier coup de plumeau (ça devrait aller vite). Ensuite mon dernier texte en date, pour lequel je n’arrive pas à trouver de titre définitif. Il s’appelle actuellement « Le jardin des silences » mais je ne suis qu’à moitié convaincue. Il y a des maladresses à gommer, quelques aspects à modifier ou renforcer, rien qui nécessite un retravail en profondeur mais ça devrait bien remplir ma journée. Après ça, je ne m’occupe plus que de la traduction de Dime Store Magic jusqu’à la fin du mois. Enfin j’espère.

 

Je terminerai par la rubrique musicale du jour. Un peu déçue, mercredi dernier, par le concert des Kills au Palais de Tokyo. Ça tenait sans doute plus à mon état d’esprit qu’au concert lui-même, sur lequel j’ai entendu des avis très divers. J’étais légèrement contrariée par la chaleur étouffante, par le fait d’être un peu plus loin que je ne l’aurais souhaité (même si, soyons honnête, j’étais quand même au premier rang), par le fait d’être en train de rater mes photos (visibles ici) pour cause d’éclairage faiblard. Plus probablement, j’étais encore sous le choc de leur Black Session hallucinante du mois dernier (compte-rendu ici). Deux ans que j’attendais de les voir sur scène et j’avais bien reçu ce jour-là le choc attendu : du pur rock’n’roll, énergique à souhait, habité par une tension quasi sexuelle (renforcée par le jeu de scène très suggestif de Jamie Hince et Alison Mosshart), qui donnait une envie irrésistible de danser et de sauter partout. J’avais été impressionnée par la présence de ces deux-là – le charisme animal d’Alison, le jeu de guitare fascinant de Jamie que j’observais de très près (j’étais pile en face de lui avec les yeux au niveau de sa guitare). Je n’ai pas retrouvé cette intensité au Palais de Tokyo, mais je me demande si on n’est pas fatalement déçu la deuxième fois. Pas grave, j’y retournerai quand même. Et je continuerai à me passer en boucle Midnight Boom qui est un des meilleurs albums que j’ai entendus cette année. Au passage, la nouvelle au titre incertain dont je parlais ci-dessus doit énormément à la musique des Kills et à leur chanson Rodeo Town en particulier.

 

Avec tout ça, il faudrait aussi que je trouve un moment pour rapatrier d’autres entrées du blog MySpace vers celui-ci et compléter la rubrique des liens (au lieu de passer mon temps à modifier la playlist Last.fm pour nourrir le juke-box ci-contre). Demain sera un autre jour, etc, etc.

 

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Kultima Esperanza (ou l’entrée la plus longue et la plus décousue de l’année)

(Entrée postée sur MySpace le 06/07/08)

La geekette en moi est heureuse. Partie de chez elle ce matin avec le moral en berne (sans compter qu’elle était mal réveillée), elle est allée faire le plein de bonnes ondes geek à Japan Expo/Kultima et rentre toute guillerette et bondissante (nan, ce n’est pas seulement parce que je me suis acheté des badges Jack Skellington et deux T-shirts). J’ai adoré ce festival. J’ai une culture manga plutôt limitée (ça m’intéresse sans que j’aie jamais pris le temps de creuser) mais je me sentais dans mon élément, il y a quelque chose dans cette ambiance festive qui me parle vraiment. Le fait de trouver des Totoro et des Jack Skellington à tous les coins de stand doit y être pour quelque chose. Y avait aussi du Hello Kitty mais ça me touche déjà moins. Je suis fascinée par la foule hétéroclite qu’on y croise, par le côté extrêmement coloré des tenues – de la dentelle, des rayures, de la peluche, de préférence dans les tons noir et blanc, noir et rouge, noir et fuchsia. C’est là que je vois à quel point je suis attirée par toute l’esthétique manga et gothique, même si ce n’est pas réellement mon univers. (Note : s’il lit ce blog, Bruno B. Bordier est prié de s’abstenir de tout commentaire.)

 

Et puis il y a les costumes. Faute d’avoir une culture manga suffisante, j’ai dû rater pas mal de références, mais le soin apporté à leurs costumes par les cosplayeurs et autres visiteurs est proprement hallucinant. J’ai souvenir d’une scène un peu surréaliste ce matin, alors que je participais avec Laurent Genefort et Sarah Ash à une table ronde sur la fantasy : on a vu passer derrière le public un homme habillé en ange avec d’immenses ailes blanches (aussi grandes que lui sinon plus). Le public n’a pas dû s’en rendre compte, mais depuis l’estrade, on le voyait nettement. J’ai pensé aussitôt à Jant Shira, le héros de L’année de notre guerre de Steph Swainston que j’ai traduit il y a quelques années, et ça m’a donc amusée d’entendre ensuite Sarah Ash mentionner au cours du débat le mouvement « new weird » auquel se rattache justement ce livre. Accessoirement, Sarah, qui est anglaise, m’a vraiment bluffée en parlant français pendant une bonne partie de la table ronde. Il avait été question que Laurent et moi lui servions d’interprètes mais ça n’a pas été nécessaire, elle n’est repassée à l’anglais que pour une seule question. Je l’avais déjà croisée brièvement mais ça été un vrai plaisir de la revoir et de signer à la même table, elle est vraiment d’une grande gentillesse. J’en ai profité pour lui faire signer le premier volet de sa trilogie des Larmes d’Artamon, comme je n’ai encore rien lu de ce qu’elle écrit. De l’autre côté de la table, j’avais pour voisin le dessinateur Boulet qui a enchaîné les dédicaces sans temps mort tout l’après-midi (très sympa lui aussi, et je conseille son blog très rigolo en ligne ici).

 

Parmi les autres chouettes moments, une conférence donnée vendredi sur le thème de la « bit lit » avec Alain Névant et Isabelle Varange de Bragelonne. La « bit lit », c’est le surnom donné à un courant du fantastique qu’on pourrait, en schématisant grossièrement, décrire comme un équivalent littéraire de Buffy – personnages féminins aux prises avec les problèmes du quotidien aussi bien qu’avec des éléments surnaturels. Je connais mal ce sous-genre mais je participais en tant que traductrice de Kelley Armstrong dont les romans s’y rattachent. La conférence a plutôt bien pris, ça m’a permis de dire du bien de cette série que j’aime beaucoup, d’expliquer que je m’attendais à tort à un truc un peu fleur bleue mais que j’avais été surprise par l’aspect très sensuel de la série, surtout dans les volets consacré à l’héroïne loup-garou Elena. Le rapport d’amour/haine qu’elle entretient avec Clay, son amant loup-garou, est particulièrement savoureux. Et puis ça nous a permis de parler de Buffy comme les trois geeks en puissance que nous sommes (me croirez-vous si je vous dis que lors du trajet en voiture vers la soirée Bragelonne qui avait lieu ensuite, nous avons écouté la BO de l’épisode musical et que nous connaissions les paroles par cœur ?)

  

(Note pour Lionel D. : comme par hasard, le stand Bragelonne était situé à côté du stand World of Warcraft. Même quand je reste deux mois sans jouer par manque de temps, le jeu me poursuit. Une vraie malédiction, ce qui ne manque pas de sel quand on sait que mon personnage principal est une démoniste.)

 


 

À part ça, je suis embêtée. Ce matin, mal réveillée, j’ai commencé à griffonner des notes pour une entrée de blog consacrée à un sujet qui me tournait dans la tête et sur lequel j’ai déjà pas mal cogité. C’était parti de la conjonction de plusieurs éléments : une rencontre avec des lecteurs l’autre jour, un coup de blues aux allures de crise de parano qui a disparu depuis (merci Japan Expo) et la lecture du blog d’Amanda Palmer, membre des Dresden Dolls dont je parlais récemment ici. Sauf que, d’une part, je ne suis plus du tout dans le même état d’esprit que ce matin, et d’autre part, je ne sais plus trop où je voulais en venir. Essayons de trier tout ça avec ordre et méthode (ou d’en retrouver en tout cas le fil conducteur).

  

Donc, par rapport à ces rencontres avec des lecteurs. Il y a une chose qui continue à me surprendre, même si je m’y suis un peu habituée. Je n’ai pas énormément de lecteurs, mais je sais qu’il y en a parmi eux qui ont réellement été touchés par ce que j’écris. J’ai toujours l’impression que ça va paraître prétentieux d’écrire ça, mais c’est juste quelque chose que j’ai constaté au fil des années. De temps en temps, des gens viennent me parler et je vois ce truc-là dans leur regard, ils ne sont pas juste en train de me dire qu’ils ont passé un bon moment à la lecture du livre mais que ça leur a réellement parlé. Il y a quelque chose de vraiment précieux dans ces moments-là, pas seulement parce que ça fait du bien à l’ego (je mentirais si je disais le contraire) mais parce que je constate qu’à partir d’une démarche assez égoïste, puisqu’on écrit avant tout pour soi, il arrive un moment où l’on atteint quelque chose de plus universel. Un moment où l’on écrit quelque chose qui va prendre un sens pour les autres, et je crois qu’on ne le fait pas exprès, pas consciemment en tout cas. C’est un phénomène assez mystérieux. Les jours où je suis de mauvais poil et où j’ai du mal à me supporter (il y en a souvent, surtout que je traverse une phase de grosse remise en question depuis l’an dernier), je me dis que la seule chose un tant soit peu importante que j’aie faite de ma vie, c’est ça – avoir créé cette étincelle-là. Je ne sais absolument pas comment je m’y suis prise, mais il semblerait que j’y sois parfois arrivée. Les jours où j’ai le moral encore plus fluctuant, j’ai tendance à me dire que le meilleur de moi se trouve dans mes livres et que je regrette, en tant qu’individu, de ne pas être à la hauteur. Je crois qu’avoir ce genre de réflexion a changé mon rapport à ce que créent les autres – quand je suis impressionnée par un livre, un film, un disque, j’ai conscience qu’il y a derrière une personne ordinaire, sans doute aussi paumée que je peux l’être, et qui ne sait peut-être pas davantage que moi comment elle a fait ça.

  

Ce qui me ramène à une autre réflexion liée à celle-ci (vous suivez toujours à peu près ?). En tant que spectatrice/lectrice/auditrice, j’ai une tendance monomaniaque. Je ne sais pas pourquoi, parfois, une œuvre va coller de manière aussi parfaite à l’humeur du moment, au point qu’un étrange dialogue s’instaure. Je suis de nouveau dans une de ces périodes, depuis que l’album No, Virginia des Dresden Dolls est entré chez moi le mois dernier et que je ne peux quasiment rien écouter d’autre – à part les deux autres albums du groupe. Je suppose que l’organisation de l’interview d’Amanda Palmer dès la semaine suivante, qui m’a poussée à farfouiller sur le Net en quête d’infos sur le groupe, a accentué le truc. Toujours est-il qu’en ce moment, rien d’autre ne me parle autant. Du coup, quand je fais des pauses entre deux pages de traduction, je me retrouve en train de chercher des vidéos des Dresden Dolls sur YouTube, de lire le blog d’Amanda ou d’explorer les paroles de ses chansons. C’est toujours un plaisir particulier de découvrir une réelle profondeur dans les textes d’un groupe dont la musique nous emballe. Je suis vraiment impressionnée par la plume d’Amanda Palmer, son humour très noir mais jamais méchant, souvent teinté de tendresse, ses métaphores très imagées (j’aime particulièrement celle-ci qui me fait bien marrer dans Mandy goes to med school : « Giddy as a gang banger with a set of sutures where his magic johnson ought to be »). Je ne peux qu’admirer quelqu’un qui manie aussi parfaitement le bizarre et l’absurde que l’émotion sincère. Les chansons que je préfère sont les plus drôles et/ou les plus énergiques (Girl anachronism, Night reconnaissance, Lonesome organist rapes page-turner), mais parmi les plus poignantes, certaines me prennent vraiment aux tripes (Half Jack, Boston ou encore The Gardener qui m’obsède en ce moment comme le font les chansons qui finissent tôt ou tard par m’inspirer des nouvelles).

 

Le clip de Night reconnaissance avec des nains de jardin dedans
(et le pire, c’est que ça correspond aux paroles)

En bref, je suis de plus en plus fascinée par le personnage, par l’intelligence et l’habileté de ses textes, par son énergie, son côté exubérant, même par la manière dont elle arrive à être vulgaire avec une certaine classe (par exemple dans sa façon de jurer, qui m’a beaucoup amusée pendant l’interview). Et j’aime la façon dont elle se dévoile dans son blog, qui est un des plus intéressants que je connaisse. Le ton est souvent très drôle, très personnel en tout cas, on y voit l’individu se dessiner en filigrane. Les anecdotes sont souvent savoureuses, par exemple lorsqu’elle raconte sa récente opération des cordes vocales et les deux semaines au cours desquelles elle a dû rester sans parler. Parfois, elle s’y dévoile d’une manière extrêmement touchante – je pense à une entrée plus ancienne que j’ai lue il y a quelques jours, où elle parle d’une lettre remise par un jeune fan après un concert et qui l’avait profondément troublée. Non seulement sa manière d’en parler est très belle, mais je ne peux qu’admirer cette capacité à se mettre à nu de cette façon. C’est curieux, mais autant je n’ai aucun scrupule à glisser des éléments très personnels dans mes textes, au point que certains sont quasi autobiographiques, autant j’aurais du mal à le faire de manière aussi directe sur un blog. Il y a déjà trop de choses pas reluisantes que j’essaie de ne pas montrer à mes amis et collègues, autrement que par le biais de la fiction. Pour ça aussi, l’écriture est précieuse, dans la façon dont elle permet de transformer ce qu’il y a de mauvais en soi en quelque chose de positif (faute de meilleur terme).

  

J’imagine que c’est ça, à son tour, qui permet ce phénomène d’adéquation dont je parlais plus tôt : en tant que lecteur, savoir que quelqu’un d’autre a parfois eu certaines pensées honteuses ou éprouvé certaines choses dont on hésite à parler, et qu’il a réussi à les mettre en mots. Dans les moments de déprime, je me passe parfois la chanson de Joni Mitchell intitulée Don Juan’s reckless daughter : à travers l’image d’un aigle et d’un serpent, elle met en scène les contradictions de l’être humain, tiraillé entre le corps et l’esprit, les sens et la raison. J’ai toujours trouvé apaisant de savoir que quelqu’un avait su mettre en images ces choses-là de cette façon. Je savais qu’on pouvait en parler avec angoisse, peut-être avec colère, mais pas avec cette espèce de lucidité tranquille que je trouve magnifique. Ça m’est précieux de savoir qu’une personne au moins a su le dire comme ça.

   

Et j’en reviens à ma question de départ sur cette adéquation qui se produit parfois avec une œuvre. Qu’est-ce qu’on y cherche exactement ? Qu’est-ce que je cherche en ce moment dans la musique des Dresden Dolls, qu’est-ce que je cherchais l’an dernier dans l’un des albums de Jesse Sykes, qu’est-ce que je cherche dans les livres de Nancy Huston ou de Stephen King ? Peut-être simplement une réponse à des questions que je n’arrive pas à formuler. J’ai l’impression qu’il y a de ça dans le rapport très fort qu’on noue avec certaines œuvres : non seulement savoir que quelqu’un d’autre a déjà ressenti ça et a su le dire, mais peut-être se laisser convaincre, brièvement, que les réponses à nos questions sont là. En faisant semblant d’oublier que les gens qui ont créé cette œuvre sont aussi paumés que nous. Finalement, ce n’est pas si loin du besoin qu’ont les enfants de croire que les adultes savent tout – on a toujours besoin de croire que quelqu’un, quelque part, a réponse à tout. Même quand on sait que ce n’est pas vrai, on fait semblant.

  

Tout ça pour dire que cette problématique me fascine depuis un bon bout de temps sans que j’arrive réellement à la formuler. Je crois que l’intérêt que je porte au blog d’Amanda Palmer depuis quelques mois me renvoie à ça. J’ai l’impression de me trouver des deux côtés à la fois. Je suis d’une part l’auditrice qui en apprend un peu plus sur la personne qui crée ces chansons incroyables, et d’autre part l’auteur qui cherche toujours à savoir comment ça se passe pour les autres. Ce qui se passe dans leur tête quand ils créent, comment ils gèrent tel ou tel aspect auquel j’ai pu être confrontée. Quel rapport ils entretiennent à leur création et aux gens qui la reçoivent. Là, je parle d’une personne qui a au moins mille fois plus d’auditeurs que je n’ai de lecteurs, donc ce n’est pas du tout le même cas de figure, mais il m’est arrivé de vraiment me reconnaître dans certaines choses qu’elle a écrites sur le sujet (par exemple le fait d’avoir perdu en partie son enthousiasme pour la musique qu’elle écoute parce que « ça lui rappelle le boulot »). C’est comme lire Stephen King parlant de son expérience dans Ecriture : c’est dit avec une telle simplicité que toute personne ayant ne serait-ce que tenté d’écrire un jour s’y reconnaît forcément. Pour ça aussi, c’est agréable de savoir que quelqu’un d’autre a dit ces choses-là.

  

Fin de cette entrée particulièrement longue et décousue. Je ne suis pas sûre d’avoir réussi à dire ce que je voulais. Mais ce rapport un peu schizo à la création, « être des deux côtés à la fois », est pour moi un des aspects les plus intrigants et les plus passionnants que j’ai découverts depuis que je publie. D’ailleurs, pour la petite histoire, il y a dix ans ce mois-ci que j’ai écrit « Le nœud cajun » qui allait devenir mon premier texte publié. Il s’en est passé des choses pendant tout ce temps.

 

Pour ceux qui se poseraient la question, le titre de cette entrée est un clin d’œil à Ultima Esperanza, l’une des chansons de l’album No, Virginia des Dresden Dolls. Je crois que ce jeu de mots débile s’imposait.

 

 

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Nice ou la quatrième dimension

(Entrée postée sur MySpace le 01/07/08)

Je ne sais pas si c’est l’effet Twin Peaks/Amanda Palmer de la semaine dernière mais je viens de passer un week-end particulièrement space lors du festival du livre de Nice. Je crois qu’en matière de bizarrerie pure, on a battu des records – et pourtant, je vais avoir du mal à expliquer pourquoi. En tout cas, l’expérience aura suscité pas mal de fous rires avec mon voisin Pierre Pevel. Au passage, c’est toujours un plaisir de faire des salons et dédicaces avec Pierre : non seulement il est adorable, mais il me fait vraiment marrer quand il part en mode « nuisible » et qu’il en rajoute exprès dans la mauvaise foi – vous voyez le petit diable perché sur l’épaule du capitaine Haddock ? C’est pareil. Il faudra que je me penche un jour sur ses Lames du cardinal, le prologue et l’idée sont assez intrigants (et je garde un bon souvenir des Ombres de Wielstadt que j’avais lu il y a quelques années).

Sur le salon lui-même, rien à redire : organisation hyper efficace, libraires très accueillants, cadre très sympa puisqu’on était installés sous des tentes en extérieur. En plus, comme il y a beaucoup d’auteurs invités dont pas mal de vedettes (du style Richard Bohringer, Marc Lévy, etc), le festival fait les choses en grand. Inutile de dire qu’on a très bien mangé et qu’on était vraiment bien logés. Ce n’est pas souvent que je me retrouve hébergée dans des quatre étoiles et je n’en ferais pas une habitude même si j’avais les moyens, mais une fois de temps en temps, c’est agréable. Pour ce genre de raisons, j’adore prendre le petit déjeuner à l’hôtel alors que je n’en prends jamais chez moi, ça fait partie du truc (et encore, celui-là était beaucoup moins impressionnant que celui de l’hôtel de Genève où on avait logé pendant le Salon du Livre – et où j’ai vu pour la première fois de ma vie des sushi et de la soupe miso dans un buffet de petit déjeuner).

  

Donc, entre ça, le climat et les chouettes rencontres qu’on a faites sur place, c’était plutôt agréable dans l’ensemble. Sauf que, comme c’était la première fois que je venais à Nice et comme je n’ai quasiment jamais mis les pieds dans le coin, je ne savais pas à quoi m’attendre. La ville elle-même est plutôt belle, un peu chaotique au niveau architectural mais avec une variété intéressante. Par contre, l’aspect hyper clinquant et friqué m’a mise assez mal à l’aise. Je crois que j’ai rarement visité une ville où je me sente aussi peu dans mon élément (cela dit, j’admets que je n’en ai vu qu’une partie, et de manière superficielle). Note : la prochaine fois que j’irai voir mes parents, penser à feuilleter Le Tour de Gaule d’Astérix, je sens que le passage sur Nissa et la « Promenade des Bretons » me fera bien marrer.

 

S’est ajoutée à ça une bizarrerie ambiante assez difficile à définir mais qui a fini par prendre des proportions croquignolettes. Une de mes voisines, régulièrement invitée à ce salon, m’a dit que ça l’avait frappée elle aussi cette année. C’était surtout une succession de petits détails. D’abord des images juste un peu marrantes, comme ces deux femmes dont chacune portait dans ses bras un caniche coiffé d’une casquette – individuellement, je ne les aurais pas remarquées, mais le côté sœurs siamoises était rigolo. Ensuite, l’impression de voir défiler des personnages qu’on aurait crus sortis d’un film de Lynch ou de Fellini. Des dames âgées couvertes de bagues, de dorures et d’une couche de maquillage tellement épaisse qu’on aurait dit des gargouilles. Un type barbu de petite taille qui est repassé plusieurs fois devant notre table en parlant tout seul ou en tapant dans ses mains avant de s’éloigner aussitôt – là, j’ai vraiment eu un écho d’un film de Lynch sans retrouver lequel. Impression renforcée par le fait que j’ai croisé un jeune homme (tout à fait normal au demeurant) qui parlait un peu comme Dick Tremayne, le soupirant « tête à claques » de Lucy dans la deuxième saison de Twin Peaks.

 

Parmi les autres détails contribuant au décalage, je me rappelle aussi un type qui me demande en italien quelles sont mes origines, puis cherche à savoir comment me contacter et me demande si je peux lui donner mon numéro de téléphone vu qu’il n’a pas Internet (inutile de dire que j’ai esquivé le truc). Et un passant qui a jeté un coup d’œil aux Lames du cardinal de Pierre et formulé un commentaire sibyllin avant de s’éloigner, commentaire qui nous a pas mal intrigués – on en a conclu que soit un élément du contexte nous échappait, soit le type avait cru que le livre (un roman de cape et d’épées avec des dragons dedans) révélait des vérités cachées, façon théorie du complot. Dans d’autres circonstances, on se serait dit qu’on avait mal entendu. Là, franchement, on n’était plus à ça près.

À part ça, j’ai passé un très bon week-end (si si, sans ironie). Quoique un peu crevant – je ne sais pas pourquoi j’ai de plus en plus de mal à récupérer quand j’accumule du sommeil en retard et que je ne peux pas prendre ma journée du dimanche pour dormir et glander. Ce n’est quand même pas le double effet kiss cool de la trentaine ? On va dire que c’est l’accumulation. J’avoue que même si j’adore ça, j’ai hâte de voir arriver la fin de la saison des salons. Il faudra que je trouve un moment pour finir de trier mes photos de Nice, j’en mettrai sans doute quelques-unes en ligne sur mon site.

 

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