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Les 48h du Mans

 

L’énigme du jour : comment se fait-il que je me traîne comme un zombie alors que ça fait deux semaines que j’émerge quasi systématiquement deux heures après le déclenchement du réveil ? Dans ces périodes-là, il n’y a aucune solution qui marche, et c’est comme ça qu’on se retrouve à perdre les deux heures de la journée où l’on est le plus efficace – du coup, la journée de boulot commence mal. Il doit y avoir un rapport avec ce que j’appellerais l’humeur changeante des salons : le samedi matin, je me réveille toute guillerette à 6h ou 7h du mat pour filer à la gare et je suis toute contente de revoir les copains et de partir en vadrouille. Le dimanche soir, je m’endors dans le train au retour, je ne rêve que d’un week-end peinard où dormir dix ou douze heures d’affilée et j’ai même la flemme de rentrer chez moi en métro.

 

Ce week-end au Mans, c’était ma dernière grosse expédition Bragelonne. Avec dans les rôles principaux : Laurent Genefort qui était au programme des trois quarts des salons que j’ai faits cette année, Adriana Lorusso que j’avais surtout vue à Nancy, et Anne Guéro (moitié de l’auteur bicéphale Ange) qui commence la promo de son nouveau bouquin et qui va prendre le relais maintenant que je ralentis la promo des miens. Anne était d’ailleurs ma voisine de signature et ça m’a fait bien plaisir de pouvoir bavarder avec elle, vu qu’on s’est peu croisées cette année. On a un numéro d’« ennemies jurées de trente ans depuis trois ans » qu’on ressort de temps en temps (longue histoire), mais on n’a pas poussé très loin cette fois-ci. On a un peu le temps aussi de sympathiser avec deux auteurs jeunesse que je n’avais croisés que de loin ailleurs, Loïc Le Borgne et Carina Rozenfeld. Quelques photos de tout ce beau monde :


Anne moitié d’Ange incognito et Loïc Le Borgne en arrière-plan

Carina Rozenfeld, c’est écrit dessus

Laurent Genefort et Adriana Lorusso au travail


Anne fait la promo de son livre

Du coup, je contre-attaque :


 

Que dire du Mans sinon que la ville est très jolie, le salon très fréquenté, et que j’ai eu une forte impression de déjà vu en débarquant sur les lieux et en y croisant tout un tas de visages déjà aperçus au salon de Nancy. J’ai revu Elisabeth Barrière, ma voisine de table du Livre sur la place, entrevu Richard Bohringer, reconnu sur les stands des couvertures de livres déjà vues là-bas. C’était assez troublant, comme si on avait simplement changé le décor autour de nous. Et puis au Mans, on mange aussi très bien. Il y a un chouette restau africain nommé le « Baobab » où j’ai découvert entre autres les alocos (morceaux de bananes plantain frites). Pour l’anecdote, on venait d’évoquer divers gags de Gaston Lagaffe avec Anne quand on est arrivés devant le restaurant. Est-ce que la photo ci-dessous ne vous rappelle pas certain fauteuil inventé par Gaston ?

 

À ma grande surprise, vu que je lis peu en ce moment, je me suis retrouvée en train de commencer non pas un mais deux livres ce week-end. Après un dernier calva au bar de l’hôtel avec les collègues, je décide de lire les premières pages de Mystic river de Dennis Lehane avant extinction des feux, histoire de ne pas être trop crevée le lendemain. Et puis je me laisse happer et je décide d’aller jusqu’au bout du prologue – c’était la partie du film de Clint Eastwood que je me rappelais le mieux . Et hop, une demi-heure de sommeil en moins. Ce n’est rien de dire que c’est prenant, même quand on connaît déjà l’intrigue. J’aime beaucoup notamment la façon dont Lehane évoque l’aliénation de Dave, un gamin déjà paumé à la base, après son enlèvement par deux pédophiles. C’est juste, bien vu, efficace et pudique à la fois. J’ai hâte de lire la suite.

 

Rebelote le lendemain sur le stand de la librairie. Je décide de feuilleter Le grand pays, le nouveau livre d’Ange dont la couverture m’a tapé dans l’œil. Il faut dire qu’assortie à la nappe rouge, elle en jette encore plus. La première phrase m’intrigue : « À 11 heures, ils demandèrent à Malïn de se suicider ». Je m’enfile la première page dans la foulée. Une ou deux heures plus tard, j’ai englouti cinquante pages. J’ai lu un tiers du livre sur la journée entre deux signatures. J’irais jusqu’à dire que ça se lit vraiment très bien. Le tout début, notamment, est particulièrement prenant et joliment écrit. Et me voilà avec un livre de plus sur ma pile (déjà bien entamé, cela dit).

 

Et maintenant, la rubrique que vous attendiez tous impatiemment sans le savoir : le retour des autoportraits dans les chambres d’hôtel. Je ne pouvais pas y couper cette fois-ci. D’une part, je ne vais plus avoir beaucoup d’occasions dans les semaines qui viennent. D’autre part, je venais d’avoir une discussion sur le sujet avec Jesse Sykes après la session de mercredi au Père-Lachaise (voir entrée précédente), vu qu’elle fait la même chose quand elle loge à l’hôtel en tournée. Elle me disait qu’elle trouvait ça intéressant comme instantané d’un moment donné. De mon côté, je trouve assez ludique d’essayer de faire chaque fois quelque chose de différent à partir d’une même consigne de départ, même si les circonstances ne permettent pas souvent de faire des trucs plus originaux comme se photographier en double (cf salon de Nancy). Si ça intéresse des gens, la série se trouve sur Flickr.





(Vous aurez bien sûr reconnu le couvre-lit caractéristique des hôtels Ibis.)
 

Toujours à propos de photos, si je trouve le temps, je vais essayer cette semaine de remettre à jour deux pages de mon site : l’album photos des signatures et salons, et la collection de T-shirts. C’est pas gagné.

 

Prochaine signature : samedi prochain à Reims. Ça se passera à la librairie « Au comptoir des rêves » (6, rue du Barbâtre) avec aussi Claude Mamier. De 15h à 17h, lecture d’extraits de nouvelles par Julien le libraire, Claudio et moi-même suivie d’une dédicace. J’ai choisi un extrait de « La cité travestie » et un autre de « Mémoire des herbes aromatiques » et il devrait y en avoir un troisième en ce qui me concerne. A 18h, Claudio donnera également un spectacle de contes inspiré par les écrits de Neil Gaiman. Je l’avais entendu il y a quelques années réciter sous forme de conte le « Dream of a thousand cats » tiré de Sandman et le résultat était très chouette. Venez nombreux, etc, etc.
 

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