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Quand Sackboy s’amuse (à se faire peur)

Auguste lectorat, si tu permets que je t’appelle Auguste et que j’emprunte l’expression ™ à Lionel Davoust sans qu’il ne me réclame de droits, j’espère que tu me pardonneras mon silence de ces dernières semaines. J’ai passé mes journées immergée dans la traduction de Warbreaker de Brandon Sanderson (roman d’un tout petit million de signes, une paille comparé à Fils-des-brumes) et mes soirées perdues dans les méandres de Silent Hill 3 ou les grands espaces du très chouette jeu de western Red Dead Redemption. Le reste du temps, je me creuse la cervelle pour honorer deux commandes de nouvelles d’ici la fin de l’année. Bref, en l’absence de temps et/ou de motivation, vous aurez échappé entre autres à une entrée comparative sur les différentes reprises du plus beau générique de série de ces derniers temps, celui de Game of Thrones – la série est diffusée depuis moins de trois mois et voilà qu’il existe déjà une reprise métal, une autre au violon, et une version imitant les musiques de jeux vidéo 8 bits. Vous aurez aussi coupé à des réflexions brouillonnes sur des thèmes qui me travaillent pas mal, notamment l’inévitable schizophrénie qui me semble accompagner l’acte de création. En schématisant, comment gérer le fait que ce que l’on considère comme une qualité nécessaire chez un auteur soit aussi un défaut rédhibitoire chez un être humain, comment porter un regard différent sur le monde sans que ce regard finisse par être complètement tordu dans la vie de tous les jours, et autres questions du même genre. J’en reparlerai peut-être plus tard (ou peut-être pas), mais tout ça m’interpelle pas mal.

 

Mais ce n’est pas le sujet de l’entrée du jour. J’avais déjà parlé ici de Little Big Planet, jeu de plateforme mignon comme tout qui permet de créer ses propres niveaux, ce qui a permis à pas mal de joueurs de se lâcher de manière extrêmement créative. Je viens de découvrir qu’il existe notamment pas mal de niveaux revisitant des scènes de film, quand elles ne recréent pas carrément des classiques du jeu vidéo. Je suis tombée sur des niveaux inspirés par Les Simpson, Resident Evil, ou encore Super Mario :

 

 

 

 

Et surtout, là où je suis restée en arrêt devant l’inventivité de certains, c’est quand j’ai découvert le nombre de niveaux inspirés par Silent Hill. Notamment celui-ci, qui rejoue les dix premières minutes de Silent Hill 2 :

 

 

 

 

Pour ceux qui voudraient comparer, l’original est visible ici. Je suis aussi tombée sur un niveau qui met en scène un petit Pyramid Head mimi tout plein (pour ceux qui n’ont pas joué à Silent Hill 2, c’est un peu comme imaginer Freddy Krueger ou le Pinhead de Hellraiser représenté par un ours en peluche). Recréer un jeu à l’intérieur d’un autre jeu, comme mise en abyme, je trouve ça assez fort.

 

J’en entends certains grommeler dans le fond « Elle commence à nous gaver avec Silent Hill. » Mais ce n’est pas tous les jours qu’on se retrouve face à un authentique chef-d’œuvre du jeu vidéo qui continue à vous hanter des semaines après la fin. Je sais ne pas être la seule à penser qu’il y a un avant et un après Silent Hill, ni la seule qui ait eu du mal à en revenir ensuite. Voilà quelques jours que je joue à Silent Hill 3, et même si je le trouve excellent, moins répétitif que les précédents et extrêmement prenant, j’ai déjà le sentiment que le meilleur de la série est derrière moi et que rien n’égalera jamais la claque de Silent Hill 2, sa richesse ni sa puissance symbolique et psychologique. Mais j’espère me tromper.

 

  

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