Blog : catégorie Bric-à-brac - page 4

Once upon a midnight dreary…

While I pondered, weak and weary/Over many a quaint and curious volume of forgotten lore… »

 

En vrai, c’était plutôt un petit déj tardif à base de tarte maison à la citrouille en regardant des épisodes de Buffy, mais ça pose moins l’ambiance. En plus, mon chat n’est même pas noir. Petit aparté sur Buffy, ça me confirme que beaucoup d’épisodes perdent énormément à être regardés dans le désordre, tellement une partie de l’intérêt et de la tension dramatique reposent sur l’évolution des personages au fil des saisons. Du coup, j’ai des envies de me refaire toute la saison 3 dans l’ordre.

 

Revenons à nos citrouilles. J’ai toujours été passionnée par l’imagerie kitsch de Halloween,  sans doute depuis que j’ai vu E.T. déguisé en fantôme vers cinq ou six ans et découvert qu’il existait une fête qui permettait de se déguiser en monstre ou en sorcière. Il fut un temps où je collectionnais les bougies en forme de fantôme ou autres figures de Halloween (il en reste quelques traces dans ma déco, à côté de la chauve-souris en peluche – avec du Velcro pour fermer les ailes et une poignée pour la suspendre tête en bas – achetée du temps où Marks & Spencer existait encore à Paris). Pourtant, en farfouillant hier dans ma maigre collection de DVD, je n’y ai pas trouvé beaucoup de choses à se mettre sous la dent pour être dans l’ambiance. La quasi intégrale de Buffy, donc, bien qu’une sombre histoire de zone 1 m’ait empêchée de revoir un épisode de circonstance que j’avais trouvé assez savoureux (Fear Itself, dans la saison 4). Les Autres, Carrie, le classique Nightmare Before Christmas… Et ses courts-métrages en bonus que j’avais totalement oubliés. Je ne pouvais donc pas conclure cette journée sans vous poster le génial Vincent que je redécouvre avec un plaisir toujours intact.

 

Bonne résolution pour les mois à venir : me refaire une DVDthèque fantastique digne de ce nom. Et me racheter Beetlejuice qui aurait été le film idéal à revoir aujourd’hui.

 

 

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Frankly my dear, I don’t give a damn

 

 

 

Pour commencer, j’ai enfin le plaisir de vous présenter une interview avec John Parish réalisée l’an dernier pour le Cargo et dont la mise en ligne avait été repoussée plusieurs fois suite à divers problèmes techniques. Elle a été réalisée pendant la tournée A woman a man walked by avec PJ Harvey et porte essentiellement sur leur collaboration. Il y a longtemps que j’espérais pouvoir interviewer John Parish, avec qui je suis en contact depuis l’époque où je m’occupais du site semi-officiel Louse Point. John étant une des personnes les plus adorables que je connaisse, ça a forcément été un très agréable moment. L’interview est en trois parties, je ne poste ici que la première.

 

 

 

 

 

J’en profite pour rappeler que John et son groupe (Marta Collica dont j’ai parlé ici récemment, Giorgia Poli, Jeremy Hogg et l’excellent batteur Jean-Marc Butty) seront en concert au Batofar le 20 juillet pour interpréter ses musiques de film.

 

And now, for something completely different… Je ne sais pas si ce sont réellement les cent meilleures insultes du cinéma (il manque au moins Pulp Fiction et les vacheries sublimes de Linda Fiorentino dans Last Seduction), mais il y en a de savoureuses. Je suis très fan du « You’re an inanimate fucking object ! » de Ralph Fiennes dans Bons baisers de Bruges.

 

 

 

 

 

 

Les plus observateurs reconnaîtront un River Phoenix tout gamin dans Stand by me de Rob Reiner. Je viens justement de le revoir, et je me demande si ce film-là n’est pas la plus belle adaptation de Stephen King que je connaisse. J’y retrouve en tout cas l’émotion particulière que je cherche dans ses livres, et sur laquelle trop d’adaptations font l’impasse. Il y a quelque chose de très beau dans l’histoire de ces quatre gamins partis à la recherche d’un cadavre à un moment particulier de leur vie, quelque chose de très simple et de très fort à la fois. Une manière de faire sentir par petites touches l’impression de changement imminent, la peur d’être laissés pour compte, et de saisir en quelques détails le gouffre qui sépare Vern et Teddy – encore immatures et pas très futés – de Chris et Gordie qui cheminent déjà vers l’âge adulte. Les scènes entre ces deux-là sont magnifiques – Gordie que ses parents négligent depuis la mort de son frère, et Chris condamné à porter l’étiquette de raté pour être né dans la mauvaise famille. J’avais oublié quelle grâce possédait River Phoenix, même tout gamin. Ça ne rend les scènes finales qu’encore plus poignantes.

 

Si tout va bien, je posterai en cours de semaine pour annoncer officiellement un projet auquel je tiens beaucoup. En attendant, je vous laisse avec une entrée du blog de Lionel Davoust dans laquelle figure en guest star le Poppet dont j’ai posté pas mal de photos récemment. (Photos réalisées sans trucage pendant le salon du livre de Saint-Maur.)

 

 

 

 

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London calling

De mon point de vue, le plus difficile quand on est indépendant, ce n’est pas de trouver du travail en continu, ni la question financière : c’est la gestion de la séparation travail/loisirs. Chaque jour de la semaine, chaque heure de la journée, représente potentiellement du temps de travail. Les loisirs, les week-ends, les congés, il faut au contraire prendre la décision de les fixer. En essayant d’ignorer la petite voix sournoise qui chuchote en permanence « Tu ne ferais pas mieux de bosser ? », « Tu vas te mettre en retard » ou encore « Gaffe à ne pas rentrer trop tard, tu n’arriveras pas à te lever demain ».

Je commence à peine à comprendre la nécessité de prendre le temps, régulièrement, d’obliger cette petite voix à se taire. Et de se rendre compte qu’on n’est pas une machine à cracher de la traduction, capable d’enchaîner les pages indéfiniment. Trois semaines de vacances : je ne sais pas à quand remonte le dernière fois que j’ai fait une pause si longue. A l’époque où j’étais étudiante, sans doute. Mais ça devenait vraiment nécessaire. Depuis quatre jours, je redécouvre le plaisir de passer les journées sans réfléchir en terme d’horaires, d’obligations, de nombre de pages à remplir. A quand remonte la dernière fois où j’ai pris le temps de regarder Dr House et de me revoir du Buffy après le déjeuner, de me balader en famille au Virgin de Dunkerque après le ciné et d’y acheter un CD, sur un coup de tête, juste parce qu’il me semble qu’il collera à mon humeur du moment ? (Celui de Dead Weather en l’occurrence, que j’aime beaucoup à la première écoute.)

Et puis dans quelques jours, il y aura un bref séjour à Londres. Une éternité que j’attendais l’occasion de retourner en Angleterre, qui ne se présentait jamais. Alors j’ai décidé de la prendre. Quatre jours pour me balader dans cette ville que je connais si peu malgré ma fascination pour la culture anglaise. Envie de jouer les touristes, de loger à l’hôtel, de découvrir Camden, Hyde Park (et la Serpentine, forcément), de revoir Covent Garden, de dévaliser Marks & Spencer dont le rayon Halloween me manque tellement en octobre. Envie de parler un peu anglais, aussi. Peut-être de me remettre à la photo.

Et pour la première fois depuis une éternité, me demander au début de la journée ce que j’ai réellement envie de faire, et pas simplement de combien de temps je dispose.

Autre bande-son du moment, pour faire des bonds partout, en attendant d’écouter l’album que je n’ai pas encore acheté. Enjoy.

 

 

 

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A crash course for the ravers

 

Le juke-box du jour, parce que je suis retombée sur cette vidéo récemment et que je ne m’en lasse pas : une de mes chansons préférées de David Bowie, tirée de l’album Aladdin Sane (pas mon préféré, je suis plutôt Ziggy Stardust ou Hunky Dory, mais il contient quelques perles dont celle-ci). Et en plus, c’est de la SF.

 


 

Après cet intermède musical, une rubrique audio/autopromo. Le podcast Utopod, qui diffuse des lectures de nouvelles de SF, fantasy et fantastique, accueille cette semaine ma nouvelle « Rêves de cendre » tirée de Serpentine. Je ne l’avais pas relue depuis longtemps et ça m’a fait quelque chose de l’entendre lue par quelqu’un d’autre. C’est un texte qui me met toujours un peu mal à l’aise, moins à cause des thèmes que de ce que je lis entre les lignes, des souvenirs de l’époque où je l’ai écrit, mais j’y reste assez attachée. Il est en écoute ici. Un grand merci à Lucas Moreno pour avoir choisi ce texte, et à Sylvain Demierre qui en assure la lecture.

 

Le site ActuSF, de son côté, a mis en ligne les enregistrements du colloque sur la fantasy qui s’est tenu le mois dernier à Villetaneuse. Je participais à deux des tables rondes : sur les auteurs en marge du genre (avec Francis Berthelot, Jérôme Noirez et Pierre Pevel), et sur la traduction (avec Damien Bador, Jacques Baudou, Alain Névant et Audrey Petit). L’ensemble est en écoute sur cette page.

 

À mesure que juillet s’écoule, je constate que certains rituels ont la peau dure : n’ayant pas l’occasion cette année de choisir mes lectures de vacances (pas de congés cet été pour cause de mauvais timing), je me suis retrouvée en train de choisir soigneusement mes lectures de terrasses de café. Et la lecture d’été par excellence pour moi, c’est forcément Stephen King – comme lorsque j’avais seize ans et que je dévorais Ça ou Différentes saisons pendant les vacances. Je viens de terminer Duma Key, un très bon cru. Pas forcément très original pour qui a beaucoup lu King, mais on referme le livre avec un sentiment de nostalgie qui continue à résonner un bon moment. Le tout début est particulièrement émouvant à relire à la lumière du reste du roman. Duma Key m’a rappelé Sac d’os, où il était question d’écriture au lieu de dessin comme ici, et aussi Histoire de Lisey, pour la façon dont on entend King, en filigrane, parler de son accident d’il y a quelques années. Je lui reproche souvent de gâcher l’aspect fantastique vers la fin de ses romans, parce qu’il en dévoile trop alors qu’il suggérait avec énormément de talent jusque là, et parce que la confrontation finale est moins passionnante que ce qui a précédé. C’est vrai ici aussi, mais il y a malgré tout une poésie qui compense cette impression. Sa créature surnaturelle est plutôt convaincante, et la dernière scène fantastique est très belle. Les chapitres intercalaires consacrés à une histoire passée qui explique les événements présents sont particulièrement prenants. Et puis il y a cette phrase, tout à la fin, cette profession de foi que je trouve sublime de simplicité : « When I made pictures, I fell in love with the world. When I made pictures, I felt whole. » Je me demande toujours comment King parvient à parler aussi magnifiquement de l’acte de création. C’est une des raisons qui font de lui un de mes auteurs fétiches, dans les livres duquel je reviens me ressourcer à différentes périodes de ma vie.

 

 

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Veni, vidi, vici, miaou


Les deux semaines écoulées ont été riches en grandes premières, à plusieurs titres. Deux événements notamment expliquant l’état d’euphorie totale dans lequel je me trouvais hier matin (avant que l’euphorie en question se retrouve toute ramollie par la chaleur). Commençons par le plus récent : lundi, j’ai survécu à ma première perfusion.

 

Ne ricanez pas, c’est très sérieux.

 

Ma trouille des aiguilles et de tout ce qui y ressemble remonte à loin, je lui vois vaguement plusieurs explications dont aucune, si ça se trouve, n’est la bonne. J’ai dépassé depuis longtemps le stade où la perspective d’une prise de sang me faisait passer des nuits blanches, mais il faut encore que je me concentre très fort sur autre chose quand on me pique. J’ai d’ailleurs découvert ces dernières semaines que c’était une phobie très répandue, y compris parmi mon entourage proche. N’ayant jamais été hospitalisée, j’avais une appréhension particulière concernant les perfusions – l’idée d’avoir quelque chose de planté dans le bras de manière durable. Difficile à expliquer mais ça me paraissait tout simplement inconcevable. Il m’est souvent arrivé de me demander comment je gèrerais ça, le moment venu, si le cas se présentait, et d’être persuadée que je n’y arriverais pas.

 

Le hasard a voulu que ça se passe dans le cadre d’un examen très banal et vraiment pas méchant, mais qui se pratique sous anesthésie. En acceptant de le passer, j’y ai vu l’occasion de me colleter avec cette vieille trouille une bonne fois pour toutes, ne serait-ce que pour savoir « comment ça se passe, quel effet ça fait ». On angoisse forcément toujours cent fois plus pour ce qu’on ne connaît pas : on se fait des films toujours pires que la réalité, tant qu’on n’a pas d’expérience vécue pour restreindre le champ des possibles. Premier passage (même bref) en clinique, première perfusion, première anesthésie. Ça en faisait, des nouveautés. Je vous épargne le détail des deux semaines passées à enchaîner les coups de flip et à me faire des frayeurs en regardant Dr House (dont j’ai fini la première saison, il faut vite que je me procure la deuxième). Le plus idiot dans l’affaire, c’est que j’avais presque moins la trouille de me faire piquer que de paniquer totalement à ce moment-là – la consultation avec un anesthésiste pas hyper conciliant, à qui je demandais de m’expliquer le processus en détail pour me rassurer, n’avait pas aidé. On se sent débile de flipper pour quelque chose d’aussi anodin, surtout quand il s’agit d’un examen banal et indolore, d’un pépin de santé tout à fait mineur. Mais on a beau se raisonner, ça ne se contrôle pas.

 

Et puis voilà, c’est passé. Ce serait à refaire, j’appréhenderais quand même le moment où l’on se fait piquer, pas super agréable – mais quelques minutes plus tard, en attendant d’entrer au bloc, on s’aperçoit qu’on arrive à se détendre avec ce corps étranger planté dans le bras, qu’on peut bouger normalement, qu’on ne sent quasiment rien. Je me suis forcée à le regarder pour bien me prouver que j’en étais capable (alors que je n’ai jamais pu regarder quand on me piquait pour une prise de sang). L’anesthésie elle-même a été une expérience plutôt agréable, à peine le temps de comprendre qu’on allait m’endormir et j’étais déjà en salle de réveil, tout s’est passé en douceur. Tout ça n’a pas réglé ma trouille des aiguilles – il me reste une prise de sang en attente et j’y vais encore à reculons – mais ça a au moins réglé celle des perfusions en particulier : voilà, je sais maintenant ce que ça fait, ce n’est pas agréable mais c’est gérable. Ce qui me paraissait encore inconcevable il y a quelques jours, quand je fermais les yeux devant les nombreuses « scènes d’aiguilles » de Dr House.

 

Une autre grande première m’a aidée à attendre celle-là de manière un peu plus zen. On discutait récemment avec une amie de certains aspects de nos vies actuelles, notamment sur le plan professionnel, sur l’air de « Si on m’avait dit, à 14 ou 15 ans, qu’un jour je ferais ça… » Je me suis fait pas mal de réflexions semblables ces dernières semaines, à plus courte échelle : si on m’avait dit, il y a encore un an… Qu’à la date du 1er juillet 2009, je serais propriétaire de ce chouette appart tellement plus agréable et lumineux que l’ancien, que ce serait dans le 18ème (un coin sur lequel j’avais pas mal d’a priori), et surtout que je partagerais l’appartement en question avec un petit truc à quatre pattes qui miaule, qui ronronne et qui est tout le temps fourré sur mes genoux quand je travaille. L’idée a germé il y a trois mois, un dimanche où je rêvassais à mon futur nouvel appartement. Il y aurait de la lumière, il y aurait des plantes (j’ai commencé par du basilic, j’ai des envies de menthe et de ciboulette), et tiens, pourquoi pas un animal de compagnie ? Quelques heures plus tard, il avait pris la forme d’un chat. Ça m’a beaucoup tourné dans la tête depuis. Et fin juin, je me retrouve donc en expédition en banlieue, en réponse à une petite annonce, pour aller voir une chatonne tricolore de deux mois et demi. Quatre jours plus tard, une fois tout le matériel acheté, elle arrivait chez moi. Elle s’appelle Savannah et c’est la chatonne la plus craquante du monde – forcément, puisque c’est la mienne.

 

C’est amusant, le choix d’un nom pour un animal. Trois mois que j’y pensais régulièrement, que je dressais des listes en piochant un peu partout, dans les mythes grecs ou dans la littérature anglophone. Et puis le moment venu, c’est comme le test des spaghetti qu’on jette contre un mur pour voir s’ils collent : on jette des noms sur le chat, ceux qui paraissaient les plus probables n’adhèrent pas, et puis il y en a un qui ressort de nulle part alors qu’on l’avait abandonné (pensait-on) définitivement. Le nom d’un des personnages de la série de Kelley Armstrong que je traduis, qui se trouve aussi être le nom de la ville dans laquelle se déroule Minuit dans le jardin du bien et du mal que j’ai envie de revoir depuis quelque temps – plusieurs personnes ont pensé tout de suite à ce côté « Sud des USA » en apprenant le nom de ma chatonne. Et puis ça veut dire « savane » en anglais, très approprié pour un fauve miniature. Rapport à sa frimousse rayée, pas à son caractère : c’est une vraie peluche par ailleurs. Pourvu que ça dure.

 

C’est amusant de vivre avec un chat au quotidien. Je n’en avais encore jamais fait l’expérience. On commence à trouver nos habitudes et la cohabitation est plutôt tranquille pour l’instant. Pas encore de casse ni de réveils intempestifs, et relativement peu de coups de griffes. Elle n’aime pas beaucoup mon G9 mais j’ai réussi à prendre quelques photos à la volée. « La relève est assurée », a commenté ma mère en la voyant une plume entre les pattes. Moi qui ai toujours entendu dire que les chats sont très indépendants, je ne m’attendais pas à la voir autant en recherche de contacts et en demande d’attention – mais il paraît que ça leur passe avec l’âge.

 

Sur ce, je profite que la fauvette soit vautrée en mode carpette sur la télé (pas encore installée à sa future place) pour me remettre au travail.


 

 

Edit : Non en fait, elle est revenue s’installer sur mes genoux. Faudrait quand même que je la dresse à me rapporter le café. Oh et puis tiens, pour l’occasion, un clip avec des chats dedans.

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