Fantômes d’épingles
(2008)
“Ma mère m’annonçait la nouvelle avec une vibration dans la voix, et moi, je ne savais que répondre. Lèvres scellées, cerveau tournant à vide. L’instant d’avant, je la sentais réticente à parler : tant qu’elle retenait ses mots, ça ne s’était pas encore produit. Ailleurs sans doute, mais pas dans ma bulle. On n’aime jamais prononcer les paroles qui changent la face du monde.”
Quand Frédérique apprend la mort de celui qui avait été son meilleur ami à l’adolescence, sa propre absence de réaction la terrifie. La poupée qui ne la quitte pas depuis l’enfance en connaît peut-être la raison.