Notre-Dame-aux-Ecailles
“Troisième nuit d’insomnie dans cette chambre à écouter le souffle de Gaël, tiède sur ma nuque. Sa main repose sur ma hanche, un peu nerveuse jusque dans son sommeil. Elle ne descendra pas jusqu’à mon ventre. Si je le lui faisais remarquer demain, il répondrait que c’est pour ne pas toucher la cicatrice. Puis il changerait de sujet. Mais ce qui retient son geste, c’est plutôt la peur de toucher une chair morte, ou qui aurait pu l’être, qui peut encore le devenir. Une chair malade et porteuse de stigmates.”
Le jardin d’une vieille maison de famille accueille des statues mi-humaines mi-animales. Un soir, désemparée par l’annonce de sa maladie, Célia s’y réfugie pour faire un vœu.