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Addendum : les photos du cousin Machin

Puisque on vient de m’y autoriser, je m’apprête à dévoiler des photos exclusives aux yeux du monde ébahi. Suite au café littéraire d’hier sur les monstres, j’eus la surprise d’assister à la métamorphose de Charlotte Bousquet du blog d’à côté en cousin Machin de la famille Addams (ou comment se mettre dans la peau du personnage pour mieux écrire du point de vue des monstres).

Etonnant, non ?

Notez le T-shirt « Je suis méchante » qui fait écho à celui de Fablyrr montré ici-même la semaine dernière.

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Meet ze monsta

 

Nous sommes dimanche matin (14h, c’est encore l’aube) et je suis chez moi. Ça fait tout drôle. J’ai un peu pris l’habitude cette année d’être en vadrouille le week-end et de me réveiller le dimanche à l’hôtel à des heures pas possibles (genre 7h la semaine dernière à Liévin) pour aller retrouver les collègues et choper le petit déjeuner à temps. Donc, disposer de mon dimanche pour faire la grasse matinée, glander en écoutant de la musique, trier des photos, faire la cuisine, voire jouer à WoW, c’est très agréable. Peut-être même que je prendrai un moment pour m’occuper de mon site, la page de l’album photos des salons et celle de la collection de T-shirts attendent d’être remises à jour.

 

C’était donc hier que se déroulait le café littéraire organisé par l’association Muses et merveilles sur le thème des monstres. Déjà, je ne pouvais qu’être ravie du choix du Kata Bar. Je n’y étais allée que deux ou trois fois mais j’adore la décoration. Un bar où l’on croise un cercueil juste à côté des toilettes ne peut pas être fondamentalement mauvais. Je ne sais pas pourquoi, mais alors que je m’extasiais sur les chaînes accrochées aux mur et sur les tabourets au motif léopard en disant que ça me rappelait la déco de mon appart, on m’a regardée bizarrement. Quelqu’un a émis la suggestion que c’était parce que mon studio aussi est très sombre (je vous rassure, il ne l’est quand même pas à ce point, même si l’absence de lumière commence à me donner de sérieuses envies de déménagement). Franchement, vous ne trouvez pas une ressemblance entre ça :

 

 

Et ça ?

 

 


 


Note : le Kata Bar, ce sont les photos du haut, et mon appart celles du bas. Je précise au cas où. Le dragon m’a bien éclatée, il y a exactement le même dans les locaux de Bragelonne et je crois qu’ils viennent tous deux de l’ancienne librairie Arkham.

 

Le café littéraire lui-même s’est très bien passé. J’avoue qu’on appréhendait au début de nous retrouver à parler devant une salle quasi vide – ça fait partie des risques de ce genre d’événement, on a déjà tous connu ça. Mais la petite salle du sous-sol du Kata Bar était finalement plutôt bien remplie. L’endroit et la lumière créaient une ambiance vraiment particulière, parfaite pour parler de monstres. On a un peu tâtonné au départ avant de trouver nos marques, mais la discussion a bien décollé ensuite. On a pas mal parlé du « monstre » intérieur, du rejet de l’autre différent qu’il incarne, du fait qu’il soit finalement beaucoup plus rassurant de considérer le monstre comme totalement mauvais – une créature dangereuse et « pas comme nous » − plutôt que de nuancer les choses, voire d’essayer de le comprendre. Charlotte Bousquet parlait notamment de la figure du vampire et du fait qu’on puisse choisir d’adopter le point de vue de la proie, et le voir alors comme un monstre sanguinaire, ou au contraire son point de vue à lui : il est comme ça, c’est sa nature. J’ai aussi trouvé très intéressant d’écouter Alain Mathiot parler des monstres en tant qu’illustrateur, du fait de réfléchir à l’anatomie des créatures en étant obligé de respecter une certaine logique et de bien réfléchir aux détails. Je me suis fait la réflexion que c’était beaucoup plus facile pour nous, en tant qu’auteurs, de pouvoir décrire un monstre en quelques lignes allusives sans forcément rentrer dans les détails. J’ai été amenée à parler aussi de la femme-araignée qui apparaît dans une des nouvelles de Notre-Dame-aux-Ecailles, en expliquant que non seulement je ne sais pas pourquoi c’est une araignée qui s’est imposée, mais que je la trouve finalement plus belle que monstrueuse.

 

La soirée s’est poursuivie par le vernissage de l’exposition d’Alain Mathiot – je vous conseille vivement d’aller y jeter un œil, il y a de très belles choses. J’ai été impressionnée notamment par le jeu d’ombres et lumières qui créait un relief intéressant sur l’un des grands tableaux. Pour vous en donner une idée plus précise, vous pouvez jeter un œil à son blog. L’exposition se tiendra tout le mois d’octobre au Kata Bar (37 rue Pierre Fontaine, métro Blanche). Pour en revenir au vernissage, il a donné lieu à quelques moments surréalistes tandis que nous admirions la déco et les tableaux en buvant du punch. Un écran géant diffusait le Frankenstein de James Whale avec des sous-titres en russe, et quelle ne fut pas notre surprise de voir des personnages se mettre à danser en s’alignant précisément sur le rythme de la chanson qui passait. Ce qui prend tout son sel quand on sait qu’il s’agissait du Cannonball des Breeders. Très bon point au passage pour la musique diffusée au Kata Bar : moi, quand la première chanson que j’entends en remontant du sous-sol est Ain’t it strange de Patti Smith, suivie un peu plus tard par A forest de Cure, je suis sur un nuage. Je suis un être simple et facile à contenter. Enfin de temps en temps, après un verre de punch.

 

Plus tard dans la soirée, j’eus l’occasion non moins surréaliste de croiser le cousin Machin de la famille Addams, mais ceci est une autre histoire. J’ai des photos mais c’est top secret (à moins que la propriétaire du cousin Machin ne m’autorise à les dévoiler).

 

Un grand merci en tout cas à l’association Muses et merveilles pour l’organisation de ce café littéraire (ils en ont d’autres en projet, affaire à suivre), à Antoine Desroches (en photo ci-dessus) qui animait le débat, et aussi à ceux qui étaient venus nous écouter.

 

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Des séries Z et des mariachis


On me signale une exposition qui pourrait intéresser les Nancéens et dont le vernissage a lieu ce vendredi 3 octobre à 18h30. Ceux qui sont allés aux Imaginales d’Epinal en mai dernier se rappelleront sans doute l’exposition de Dylan Pelot, qui présentait des affiches et photos tirées de son projet de fausse encyclopédie des films Z. L’année précédente, toujours pendant les Imaginales, Dylan avait embrigadé pas mal d’auteurs, éditeurs ou illustrateurs pour les grimer en personnages de séries Z et les photographier dans le Lavoir théâtre où il avait entreposé tout un tas de costumes et d’accessoires. J’ai posé en Viking avec le casque, la hache et la perruque rousse pour Night of the viking dead. Parmi les autres films notoires au sommaire de l’encyclopédie : L’île du docteur Morteau (avec Pierre Pelot déguisé en bouseux brandissant un fusil), La machine à voyager dans le thon (avec Pierre Bordage en capitaine de vaisseau), Les dents de Mémère, Les canons de la patronne et autres La revanche des moines trappistes de Shaolin-sur-Moselle. Vous imaginez le résultat. L’expo se tiendra donc du 3 au 24 octobre à la MJC Bazin de Nancy. Si j’étais dans le coin, j’irais y faire un tour sans hésiter, histoire de piquer les mêmes fous rires que devant les photos exposées à Epinal.


Et comme je parlais de Giant Sand récemment, j’ai eu envie de poster cette fois des vidéos de Calexico. Pour ceux qui se demandent quel est le lien, Joey Burns et John Convertino ont été un temps la section rythmique du groupe de Howe Gelb. Je les ai d’ailleurs vus une fois sur scène à un concert de Giant Sand, où ils m’avaient bluffée en s’alignant sans aucun problème sur les improvisations d’un Howe Gelb en roue libre. J’appréhende un peu le concert du 14 octobre à la Cigale, en même que je suis impatiente de revoir sur scène ce groupe que je suis depuis dix ans et de contempler le jeu de batterie d’un John Convertino à la gestuelle fascinante, qui donne l’impression de ne jamais faire deux fois les mêmes mouvements – cet homme a la classe absolue. Quand je dis que j’appréhende, c’est seulement que je suis restée sur une impression mitigée lors de leur dernier passage au Bataclan. C’était la première fois que je les voyais rompre l’équilibre magique sur lequel a toujours reposé la magie de leurs concerts, et qu’illustrent les deux vidéos suivantes.


Côté pile, les sonorités « tex mex » sublimées par les cuivres qu’ils ont imposé sur le splendide album The black light (dont est tiré cet extrait, Minas de cobre) :


 


Côté face, une musique en demi-teinte, plus lente, quasi hypnotique par moments – comme sur Fade, le titre le plus jazzy de leur répertoire et sans doute un de leurs plus beaux morceaux :


 


Au Bataclan, pour la première fois, j’avais eu l’impression de les voir privilégier le côté hispanisant au détriment du reste, moins par envie que parce que le public le leur réclamait. Dans la mesure où cette tournée accompagnait l’album Garden ruin où ils renonçaient enfin à ces sonorités qui commençaient à virer à la formule, ça m’avait déçue de leur part. Comme s’ils tentaient quelque chose de courageux sur disque pour faire ensuite marche arrière sur scène. Ce n’est sans doute pas un hasard si les deux morceaux qui m’avaient vraiment prise aux tripes appartenaient à leur veine plus mélancolique : Sonic wind et All systems red.

 

C’est vrai que The black light était un album formidable, qui a tourné en boucle chez moi pendant tout l’été 2008. C’est vrai aussi que cette réussite a été à double tranchant, en imposant un son très particulier dont le groupe peine depuis à se détacher. C’est en tout cas une impression personnelle que tout le monde ne partage pas. Mais je trouve qu’à l’exception du répertoire de The black light, la plupart de leurs tentatives pour intégrer ces sonorités hispanisantes sonnent faux, même si ça donne des chansons efficaces. Sur les albums suivants, je préfère nettement le Calexico rêveur et doux-amer de Fade, Black heart (la merveille des merveilles), Sonic wind, Woven birds ou encore du sublime All systems red au crescendo intense. J’ai l’impression que c’est en creusant cette veine-là que Calexico a désormais le plus à nous offrir.

 

À la Cigale, j’aimerais retrouver l’euphorie de ce concert de septembre 2000 au Trabendo qui reste un des plus jubilatoires que j’aie jamais vécus. Celui où on les avait vus pour la première fois, totalement sidérés, amener sur scène leurs potes les mariachis Luz de Luna. Il fallait oser, mais ça avait marché, et on s’était laissés gagner par la bonne humeur contagieuse de ces mariachis en sombrero. C’était la première fois aussi que j’avais connu la transe irrésistible que fait naître The crystal frontier jouée en fin de concert. C’était physique et jouissif au possible. J’étais entrée dans la salle pas très en forme, j’en étais sortie sur un nuage avec un sourire jusqu’aux oreilles. J’espère vraiment retrouver ça.

 

En attendant, c’est la semaine prochaine qu’a lieu le festival Fargo All Stars à la programmation alléchante (disponible ici). J’assisterai aux deux soirées qui se déroulent à la Cigale. Lundi : Jesse Sykes & The Sweet Hereafter, Joseph Arthur, Olle Nyman. Mardi : Clare & The Reasons, Chris Garneau, My Brightest Diamond. Je suis ravie de revoir Jesse Sykes dont la voix me fascine toujours autant, bien que je la sache assez inégale sur scène. Et aussi de découvrir Joseph Arthur – je l’ai vu en 2000 au Festival des Inrocks mais ça ne compte pas vraiment, vu que je m’étais fait évacuer de la fosse après être tombée dans les pommes pendant le set de Sigur Ros, donc j’avais regardé la suite de loin. Et surtout, je suis toute impatiente de revoir Shara Worden, le petit lutin facétieux de My Brightest Diamond. Une vidéo, juste pour le plaisir :

 

 

J’aime particulièrement le speech de présentation, on avait eu droit au même lors de son fabuleux concert d’avril dernier au Point FMR. Elle y avait mimé de la même façon la théière en forme de boxeur (cette chanson reprend le texte d’un passage de L’enfant et les sortilèges de Ravel, d’où ces paroles bizarres en franglais).

 

Oui, j’espère pouvoir prendre des photos de tout ça, pourquoi cette question ?

 

 

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Liévin en images (un peu floues)

 

Avant tout, une annonce. Si vous ne savez pas quoi faire de votre samedi 4 octobre (c’est-à-dire samedi prochain), n’hésitez pas à venir faire un tour au Kata Bar (37 rue Fontaine, métro Blanche) à partir de 17h30. J’y participerai à un café littéraire sur le thème « Les monstres : aimer les haïr, haïr les aimer » avec Charlotte Bousquet du blog d’à côté et l’illustrateur Alain Mathiot. Le vernissage d’une expo d’Alain Mathiot qui sera présentée un mois au Kata Bar aura également lieu à 19h. Venez nombreux, il y aura (forcément) à boire.

(Note : Fablyrr, illustrateur méchant comme vu ci-dessous, sera certainement dans les parages. On vous aura prévenu qu’il était méchant.)

 

Nous sommes lundi, journée qui a tendance à baigner dans un flou artistique les lendemains de retour de salon, pour cause d’horaires de sommeil un tantinet aléatoires. Quelques images pour vous donner une idée de l’ambiance de ce festival de Liévin. Veuillez pardonner le flou non moins artistique de certaines photos, ce n’est même pas que j’avais bu mais la lumière n’était pas terrible.

 

Michel Robert, imperturbable.

 


Karim Berrouka se fait des amis 

 

 
Le marcassin qui surveillait la place de ma voisine Claire Panier-Alix

La minute geek : Pierre Grimbert serait-il lui aussi un WoW addict ? En tout cas, il porte les couleurs de la Horde (et ça fait marrer Audrey Françaix).

Samedi midi : des illustrateurs à table.

Fablyrr, illustrateur méchant.

Karim Berrouka et Catherine Dufour se défoulent.

Catherine Dufour, Fabien Clavel et Karim Berrouka jouent à un jeu de cartes hongrois (authentique) sous l’oeil vigilant de Fablyrr.


Samedi soir : Catherine disséquant un spaghetti pour tenter de déterminer s’il est creux.

Parfois, Karim et Fabien ont aussi l’air sérieux. Mais pas souvent.

On fait tout de suite des autoportraits moins fringants le dimanche matin après cinq heures de sommeil. Même les murs ont du mal à tenir debout.

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Expions en musique

Puisqu’il paraît que je dois expier pour mon entrée d’hier, je vous offre quatre minutes de Giand Sand, juste parce que je suis en train d’écouter leur nouvel album qui a l’air très chouette (et qui contient une très belle reprise du Desperate kingdom of love de PJ Harvey que j’avais déjà entendue en live l’an dernier). La chanson ci-dessous est tirée du sublimissime album Chore of enchantment sorti en 2000 et les plus observateurs reconnaîtront Joey Burns (l’homme aux éternelles chemises à carreaux) et John Convertino (le batteur le plus gracieux que j’aie jamais vu sur scène) de Calexico qui font de la figuration. J’ai mis longtemps à accrocher à Giant Sand, mais j’adore décidément la voix de Howe Gelb.

Et pendant que j’y suis, je rappelle que je participerai ce week-end avec plein de petits camarades au salon qui se tiendra à Liévin, tous les détails sont ici.

Maintenant que j’ai fini d’expier, je retourne bosser.

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